Les poupées de Rokhaya Diop mettent en avant la richesse des cultures africaines. Elles sont habillées à la mode avec des étoffes africaines traditionnelles. Des robes en wax ou en Bogolan, leurs accessoires comme des lunettes de soleil, bottines dorés ou baskets sont dans l’air du temps pour tous les enfants d’aujourd’hui.
“La création, c’est ce qui me définit. Quand je regarde les poupées, quand les parents viennent me féliciter, parce que le produit est de qualité. Il est très beau. Je suis vraiment très heureuse de ce que je fais aujourd’hui”
Rokhaya Diop, fondatrice de la marque de poupées Urbidolls
« Urbi c’est princesse et Dolls en anglais c’est poupées. C’est un clin d’œil à toutes nos princesses »
Rokhaya Diop est franco-sénégalaise. Elle est très attachée à sa culture africaine. Elle cherchait un cadeau pour sa nièce et l’observait aussi jouer avec des poupées qui ne lui ressemblait pas. C’est cette observation qui a été l’un des déclics pour lancer Urbidolls, en 2016. Une marque de poupées avec un large choix multiculturel.
Poupées cosmopolites
Chez Urbidolls, les poupées sont noires ou métisses comme Imany qui a les cheveux crépus, ou Binta avec ses cheveux frisés. Elles reflètent la diversité et l’originalité.
« C’est vraiment important pour des enfants que des poupées avec des cheveux crépus existent parce que nos cheveux sont crépus donc si la poupée a des cheveux beaux, de beaux vêtements je lui ressemble alors forcément cela permet à l’enfant noir et métisse dans un premier temps de se valoriser à travers les poupées. Je suis contre le fait de dire que c’est communautaire parce que c’est pour tous les enfants du monde, ils jouent tous ensemble à l’école, ils sont tous mélangés. Il n’y a pas de couleur, pas de race. Je pense que quand ils regardent les poupées, la couleur de peau passe après la beauté des poupées. Cela attire les enfants et les adultes qui aurait bien voulu avoir une poupée comme celle-là quand ils étaient petits ce sont des poupées melting-pot ».
Accepter les différences
Avec ses poupées, Rokhaya Diop met en valeur la mode, l’abondance de l’Afrique mais elle veut aussi délivrer un message.
« Qu’une petite fille puisse jouer avec une poupée noire, métisse et se dire "elle est magnifique, elle a de beaux cheveux, elle est belle. Elle a une belle peau, elle me ressemble, cela veut dire que moi aussi je suis belle. Je n’ai pas à avoir honte de mes cheveux, j’ai une très belle peau". Je pense que c’est vraiment très important que les enfants aient des poupées qui leur ressemblent. Dans le monde des jouets, il manque des poupées noires, asiatiques, indiennes. Les enfants quand ils jouent, c’est leur imaginaire qui prend le dessus. C’est très important qu’il y ai des poupées de toutes les communautés », conclut Rokhaya Diop.
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