Chronique des matières premières

Argentine: les producteurs de soja protestent contre la hausse des taxes

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En Argentine les agriculteurs sont en grève depuis lundi dernier. Ils protestent contre la hausse des taxes sur le soja, principal produit d’exportation du pays.

Les producteurs de légumes, en grève après la hausse des taxes sur le soja, distribuent leurs produits devant le palais présidentiel Casa Rosada, à Buenos Aires en Argentine, le 10 mars 2020.
Les producteurs de légumes, en grève après la hausse des taxes sur le soja, distribuent leurs produits devant le palais présidentiel Casa Rosada, à Buenos Aires en Argentine, le 10 mars 2020. REUTERS/Agustin Marcarian
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Quatre organisations agricoles ont entamé depuis lundi une grève de quatre jours. En signe de protestation, les agriculteurs cessent la commercialisation des graines, des céréales et du bétail. Ils contestent la dernière mesure du gouvernement, qui a décidé la semaine dernière d’augmenter les taxes sur les exportations de soja, appelé par les Argentins « l’or vert » : elles passent de 30% à 33% pour les grands céréaliers, ceux qui produisent plus de 1 000 tonnes par an. C’est la deuxième fois en moins de trois mois que le nouveau président de centre gauche Alberto Fernandez augmente les taxes sur les exportations de céréales.

En appliquant cette nouvelle taxe, le gouvernement espère réduire le déficit public du pays

L'économie argentine est en récession depuis deux ans et endettée lourdement. Les exportations de cet oléagineux représentent une source importante de recettes. L’Argentine est le premier exportateur mondial de farine et d’huile de soja. Mais avec cette nouvelle hausse, les céréaliers craignent surtout la concurrence du soja brésilien ou américain.

Même si cette grève reste symbolique, elle marque le premier bras de fer entre les grands agriculteurs et le gouvernement depuis l'arrivée au pouvoir en décembre du nouveau président. Déjà en 2008, la taxation des exportations agricoles imposées par le gouvernement de Cristina Kirchner avait suscité une énorme colère des agriculteurs qui avaient paralysé le pays en signe de protestation. L'actuel président devrait s'en souvenir. Aujourd'hui, les agriculteurs déclarent qu'ils refusent de payer pour une crise qu'ils n’ont pas provoquée.

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