Médecine et violences sexuelles

Après le milieu du sport et l’Église catholique, un terrible scandale de pédophilie touche le monde médical.

Une infirmière dans un couloir de l'Hôpital Roland Mazoin à Saint-Junien. REUTERS/Regis Duvignau

Joël Le Scouarnec, chirurgien digestif à la retraite, âgé de 68 ans, comparaîtra du 13 au 17 mars 2020 à Saintes (Charente-Maritime), pour «viols et agressions sexuelles» sur quatre mineures – une enquête préliminaire est en cours pour les autres plaintes –, après avoir été dénoncé en 2017, par une enfant de 6 ans. Cette affaire pose une nouvelle fois la question de l’impunité et de l’absence de sanctions et de mesures de prévention, après la connaissance de premiers faits. Selon le parquet de La Rochelle, 250 victimes potentielles ont été identifiées à ce jour.

La médecine est-elle aussi concernée par des violences sexuelles ? Quelle est la réaction des instances professionnelles ? Quelle prise en charge pour les  victimes ? Comment se remettre d'un tel traumatisme ?

• Dr Gérard Lopez, psychiatre, spécialiste de la Psycho-Traumatologie
• Franck Rolland, étudiant en 6^ème année de médecine à l’Université Paris Sud XI, vice-président chargé de la Réflexion Ethique à l’ANEMF (Association Nationale des Étudiants en Médecine de France). Fondateur et président de l’Association «Les Penseurs de Plaies» à la Faculté de Médecine de Paris Sud qui vise à aborder des problématiques autour du soin avec les étudiants en santé
• Hélène Souchu, étudiante en médecine. Ancienne présidente du syndicat des internes parisiens de médecine générale. Travaille avec Franck Rolland, sur la question des risques psychosociaux (dont les violences sexuelles que peuvent subir comme infliger les étudiants en médecine)
• Marie, à l’origine de la pétition Hippocrate, demandant l’ajout au Code de Déontologie Médicale d’un article interdisant explicitement aux médecins toute relation sexuelle avec les patient(e)s, dont ils assurent le suivi.