La pandémie de Covid-19 au Tchad débute officiellement le 19 mars 2020. Le 23 mars, deux autres cas ont été signalés. Immédiatement, les autorités du pays ont pris des mesures pour contrôler la situation. Comment tout cela rejaillit sur le monde des producteurs agricoles ? C’est la question qui nous préoccupe.
Déjà en temps normal, dans les pays du Sahel, la production agricole ne suffit pas à couvrir les besoins de toute la population. Si bien qu’un terme fait partie du langage courant dans les campagnes, ce qu’on appelle la période de soudure. C’est-à-dire les longs mois où les greniers sont vides, alors que la nouvelle récolte n’est pas complètement mûre. Avec les mesures prises pour lutter contre la propagation du coronavirus, la situation connaît une gravité nouvelle.
Un dernier volet qui a une importance capitale dans les domaines de la production agricole et la situation alimentaire des familles : les femmes. Ces femmes sont présentes dans tous les secteurs de l’activité, que ce soit la production, l’approvisionnement des villes, la transformation des produits et la commercialisation. On les voit très actives dans des domaines sensibles : la commercialisation de denrées fragiles come le poisson, les fruits et légumes. Et pourtant, elles sont les plus délaissées. Ce qui ne facilite pas les choses, surtout quand survient une pandémie qui sème la panique et qui gèle tout.
Invité :
Israël Kaoudé, agriculteur, président de La Fédération des jeunes agriculteurs du Tchad.
Production : Sayouba Traoré
Réalisation : Ewa Piedel
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