Revue de presse des hebdomadaires français

À la Une: la crise de la quarantaine entre Paris et Londres

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Le Royaume-Uni a décidé d’imposer à partir du 8 juin, une quatorzaine aux voyageurs arrivant sur son sol, Français compris.
Le Royaume-Uni a décidé d’imposer à partir du 8 juin, une quatorzaine aux voyageurs arrivant sur son sol, Français compris. GettyImages/Pbombaert
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Tension entre Paris et Londres. Pour faire face au coronavirus, le Royaume-Uni, à partir du 8 juin, a décidé d’imposer une quatorzaine aux voyageurs arrivant sur son sol, Français compris. Cette quatorzaine au Royaume-Uni s'appliquera à tous les étrangers, sauf aux Irlandais, arrivant par voie aérienne, maritime ou ferroviaire. « Il n'y aura donc finalement pas d'exception pour les voisins français  », souligne Le Figaro, alors que ce vendredi à Paris, le ministère des Affaires étrangères a indiqué que la France pourrait prendre une « mesure de réciprocité ».

Et cette décision a été prise par Londres, « contrairement à un communiqué commun de Downing Street et de l’Élysée, il y a douze jours, pointe Libération, les voyageurs arrivant de France seront aussi soumis à cette » mesure.

Une quatorzaine à l’arrivée au Royaume-Uni, donc, mais une quatorzaine stricte, souligne encore Libé : « Pendant ces quatorze jours, il sera impossible de sortir, y compris pour faire des courses alimentaires, ni de recevoir qui que ce soit. Des contrôles sur le lieu de la (quatorzaine) seront possibles. »

Grandes espérances, petits bateaux

Cette quatorzaine, pour eux, c’est bien le cadet de leurs soucis. « Eux », ce sont les migrants qui s’embarquent de plus en plus sur des canots en France, pour traverser clandestinement le Pas-de-Calais, destination l’Angleterre. Depuis fin mars, plus de mille personnes ont ainsi réussi la traversée. De plus en plus, en effet, et ce « malgré le confinement », comme le confie une source policière au journal Le Parisien.

Selon les chiffres du ministère anglais de l’Intérieur rapportés par ce quotidien, depuis le 23 mars, date de début du confinement au Royaume-Uni, « 1 243 personnes ont, en effet, réussi leur traversée à bord de ces "small boats" ».

Pourquoi maintenant ? À cause de « la disparition quasi totale des voitures individuelles se rendant en Angleterre ainsi que la baisse drastique du nombre de camions […] dans lesquels les migrants tentent de se cacher… Mais ce sont essentiellement les excellentes conditions météo, après un hiver pourri, qui expliquent le nombre élevé de traversées », explique au Parisien François Guennoc, vice-président de l’association l’auberge des migrants, à Calais.

« 1 622 entrées ont ainsi été enregistrées sur le sol britannique par ce seul moyen en 2020, contre 1 800 pour l’ensemble de l’année 2019 », pointe encore Le Parisien.

Automobile: des primes contre la déprime

C’est en début de semaine qu’Emmanuel Macron doit présenter des mesures de soutien à la filière automobile. Et ce matin, c’est encore le journal Le Parisien qui en dévoile quelques mesures. Des mesures d'accompagnement à l'achat de véhicules neufs, qui seront « renforcées », dévoile ce quotidien.

C’est ainsi que le plafond du bonus écologique pour l'acquisition d'une voiture 100 % électrique, aujourd'hui de 6 000 euros, « augmenterait pour atteindre entre 7 000 et 8 000 euros », signaleLe Parisien. Lequel quotidien souligne que les véhicules hybrides rechargeables « rentreraient dans le dispositif, en bénéficiant d'un bonus de 2000 euros ».

Foot-business: quand les Verts voient rouge

Du rififi consécutif à la crise du coronavirus dans le football français. Le club de Saint-Etienne, qui évolue en Ligue 1, annonce son intention de déposer plainte pour « diffusion de fausses informations » à la suite de la publication d'articles de presse sur la situation financière délicate du football professionnel français. L’AS Saint-Etienne dénonce lesdits articles publiés par le site Mediapart et le quotidien sportif L'Équipe sur l’état des finances du foot français.

Pour bien prendre la mesure de cette histoire, il convient d’abord de rappeler qu’avant-hier, Mediapart a dévoilé des documents confidentiels indiquant que « la crise financière du football professionnel est beaucoup plus grave qu’on ne le dit, au point que plusieurs clubs de L1 sont au bord de la faillite ». Selon ce journal en ligne, les clubs « les plus menacés » sont « l’Olympique de Marseille, les Girondins de Bordeaux, l’AS Saint-Étienne ou encore le Losc de Lille ». Et le bilan des finances du foot français dressé par Mediapart fait état de « déficits exorbitants allant de -206,3 millions d'euros à -54,1 millions d'euros ». Et comme la Ligue de football professionnel a contracté cette semaine un emprunt de 224,5 millions d’euros garanti par l’État pour renflouer « ses » clubs, Mediapart prévenait que « les contribuables risquent de payer les dérives du foot-business ».

Réaction indignée, donc, du club des Verts, qui dénonce « des supputations d'une malhonnêteté totale s'agissant de l'AS Saint-Étienne ».

Très sport, le journal L’Équipe publie le démenti de ce club et signale que l’AS Saint-Etienne dément les « fausses informations » de Mediapart !

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