Et Lorraine Archambeaud créa le soulier au talon amovible pour Bettina Vermillon
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Vous aimez les chaussures à talons et le confort ? Vous allez aimer les souliers Bettina Vermillon. Lorraine Archambeaud, la fondatrice et directrice artistique de Bettina Vermillon détourne une technique industrielle pour dissocier le talon du soulier.

Cette parisienne active qui vit entre Bruxelles et Paris ne voulait pas créer un label de chaussure de plus, mais innover afin de redonner du mouvement aux femmes sur leurs escarpins tous les jours. Pour atteindre cet objectif : le talon en aluminium. Un talon qui n’est pas moulé, mais sculpté.
« Si on achète une paire de baskets par exemple, on l’achète pour soi. Si on achète une paire de talons, on l’achète pour l’autre », nous confie Lorraine Archambeaud, fondatrice et directrice artistique de la marque Bettina Vermillon.
Formée aux arts décoratifs à Paris, en design mobilier et après avoir travaillée pour plusieurs maisons, cette élégante créatrice parisienne lance sa marque en 2012. Elle crée son propre support d’expression : la chaussure.
Bettina Vermillon, l’histoire de la marque…
« J’avais besoin d’un nom qui soit signé phonétiquement français. Vermillon, je me suis rendue compte que ça évoque beaucoup de féminité évidemment. Au moins, on le dit dans toutes les langues. J’avais envie d’un prénom qui soit, lui, en revanche, très international. Et j’ai cherché un prénom qui, dans la personnalité, montre une femme qui sait déjà qui elle est, qui accepte ses défauts, qui rigole pas mal d’elle-même, qui adore le côté éphémère de la marque, qui trouve ça super sympa. Et donc, j’ai associé un peu les deux », nous confie Lorraine Archambeaud.
« Les attitudes de pied traduisent une certaine émotion »
Designeuse de meubles de formation, Lorraine Archambeaud passe un BTS pour apprendre à fabriquer des souliers. Elle conçoit donc ses modèles de chaussures pour femmes en gardant à l’esprit qu’il est indispensable d’être porté par ses talons et non pas de les supporter, le soulier étant avant tout un accessoire de vie.
« C’est un accessoire dans lequel on met une partie de notre corps. Une femme qui court, qui retrouve son homme n’a pas la même attitude de pied qu’une femme qui parle au téléphone dans la rue, qu’une femme qui est en train de faire du lèche-vitrines avec une amie. En fait, les attitudes de pied traduisent une certaine émotion », estime la créatrice.
Les partenaires « sortis de leurs champs d’action »
À partir du moment où le projet prend forme, il est impératif pour Lorraine Archambeaud d’innover et de trouver des partenaires pour Bettina Vermillon : « Ce sont des gens qui sont sortis de leurs champs d’actions pour en fait se pencher sur le talon. Mon usineur de talon est Français. C’est quelqu'un qui fabrique des pièces de Formule 1, qui n’a rien à voir avec le talon pour femme. Et, le challenge de concevoir en 3D et d’optimiser l’usinage de ces différents talons, ça, ça l’a intéressé. »
« Et, en Italie, mon fabricant de souliers c’est la même histoire. Aborder le soulier par le talon ça lui a semblé intéressant parce que, évidemment, les souliers aujourd'hui sont… On a ce que l’on appelle la queue de semelle, donc cette fameuse semelle montage Louis XV qui est, en fait, la semelle qui descend le long du talon et qui le bloque sur la paire de chaussure. Moi, j’ai eu envie justement de dissocier les deux pour produire mieux, produire de manière plus consciencieuse »,ajoute la pétillante créatrice.
La transmission une affaire de talon
Avec Bettina Vermillon, à chacun son talon, sa hauteur, sa couleur mais ce n’est pas tout : « Transmettre une paire de talons d’abord sur une paire d’escarpins, finalement sur une paire de sandales l’été ça reste de la transmission », explique Lorraine Archambeaud.
« L’autre chose aussi, c’est que vous pouviez envisager vous la transmettez à votre fille votre paire de talons, qui elle va se la remonter sur une autre paire de souliers. On peut le relooker, en mettant un autre design de talon, quelque chose peut-être de plus contemporain. Comment est-ce qu’on joue avec notre paire de souliers pour qu’elles nous suivent de plus en plus. »
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