Revue de presse des hebdomadaires français

À la Une: le tour de vis sécuritaire annoncé par le gouvernement

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Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. AFP/Pool/Christophe Ena
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Accompagné de deux de ses ministres, celui de l’Intérieur Gérald Darmanin d’abord, celui de la Justice Eric Dupond-Moretti ensuite, le chef du gouvernement Jean Castex se rend ce samedi matin à Nice, dans le sud-est de la France, où, en plein jour, des tirs ont éclaté lundi dernier devant un supermarché.

Et c’est un vrai coup de menton que lance le ministre de l’Intérieur dans Le Figaro. Après y avoir souligné une « crise de l'autorité » en France, Gérald Darmanin entend stopper ce qu’il appelle « l'ensauvagement d'une certaine partie de la société. Il faut réaffirmer l'autorité de l'État, et ne rien laisser passer », déclare donc le ministre de l’Intérieur.

« Ma vision est celle des Français de bon sens, dit Gérald Darmanin au Figaro : les policiers et les gendarmes nous protègent, et ils courent derrière les voyous. Le rôle du ministère de l'Intérieur, c'est de protéger ceux qui nous protègent, et de les aider à courir derrière les voyous. »

Dans cet entretien, Gérald Darmanin affirme aussi sa volonté de « combattre avec la première énergie » l'islamisme :

« Ce qui est très inquiétant, c'est que nous sommes aujourd'hui face à la radicalité d'une minorité très agissante qui veut manifestement mettre à bas les valeurs fondamentales de notre État et le principe même de la nation française », déclare en effet le ministre de l’Intérieur dans cette interview au Figaro.

Gérald Darmanin affirme qu’il ne faut pas « être naïf sur une radicalité islamiste qui est un grand danger et gangrène la République. Pour paraphraser une formule célèbre : "L'islamisme, voilà l'ennemi !" », clame-t-il, avant de se dire « inquiet pour la République » lorsqu’il voit des gens qui, « très clairement, sur notre sol, souhaitent vivre dans une autre société que la nation française ».

« Il faut être aveugle pour ne pas voir ce qui se passe », ajoute encore Gérald Darmanin affirmant qu'il y a « un projet politique affiché de la part de ceux qui veulent mettre fin à notre nation telle qu'on la connaît », rapporte Le Figaro.

Selon le ministre, qui est aussi celui des Cultes, « on observe un risque très fort d'entrisme dans la vie politique et syndicale. Il y a de l'entrisme associatif et parfois même des essais d'entrisme dans la fonction publique. Donc il faut lutter contre cette "taqiya", cette dissimulation », selon lui.

Cette histoire à présent de présumés conflits d’intérêt à l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation au sujet du glyphosate

Etant rappelé la réputation cancérogène de ce principe actif des pesticides, le quotidien Libération signale « plusieurs conflits d’intérêts » au sein cette agence publique au sujet de liens présumés entre des industriels des pesticides et un groupe d’experts de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail.

« Sous pression », cette agence, jeudi, « a annoncé le retrait du consortium d’experts mis en cause », signale Libération.

En France encore, François Fillon a rompu avec son employeur

L’ancien Premier ministre ne travaillera plus pour la société de gestion d’actifs Tikehau Capital. Candidat de droite à l’élection présidentielle de 2017, François Fillon y prodiguait ses conseils depuis. Selon Le Parisien, « il a mis fin » à son activité professionnelle quelques jours après le jugement à cinq ans de prison dont deux ferme dans l’affaire des emplois fictifs de sa femme, l’affaire dite du « Pénélopegate » et jugement dont il a fait appel. « Sur le site de Tikehau Capital, le nom de François Fillon a déjà été supprimé », pointe du reste Le Parisien.

Alexandre Benalla de nouveau mis en examen. L’ex-chargé de mission de l’Élysée l’est cette fois-ci dans l’affaire de ses passeports diplomatiques

C’est Mediapart qui l’a révélé vendredi : le 11 février dernier, Alexandre Benalla a été une nouvelle fois mis en examen pour « faux et usage de faux document administratif », une incrimination aggravée par rapport à sa précédente mise en examen dans cette affaire. Selon Mediapart et le journal Le Monde, Alexandre Benalla avait utilisé l'un de ses deux passeports diplomatiques pour entrer dans plusieurs pays africains.

Mediapart qui, par ailleurs, affirme avoir retrouvé et identifié en France l’ex-colonel et génocidaire rwandais Aloys Ntiwiragabo dans la banlieue d’Orléans, à une centaine de kilomètres au sud de Paris

Ce journal en ligne publie le fac-similé d’un avis postal de réception que Mediapart présente comme signé par « l’un des architectes présumés du génocide des Tutsis », affirmant que ce fugitif dispose en France d’un « solide réseau de soutiens ».

Dans Libération, le co-fondateur du Collectif des parties civiles pour le Rwanda Alain Gauthier ne dit pas autre chose, dénonçant l’existence de « réseaux très structurés » en France, « à Rouen » notamment. Et il estime qu’il y aurait « près d’une centaine de génocidaires supposés en France ».

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