Revue de presse des hebdomadaires français

À la Une: menaces sur la biodiversité

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L'abeille butineuse est un élément clé de la biodiversité grâce à son travail de pollinisation.
L'abeille butineuse est un élément clé de la biodiversité grâce à son travail de pollinisation. REUTERS/Vasily Fedosenko
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« Qu’ont en commun le mulot rayé, le poisson-scie, le phoque moine, le dindon sauvage, ou encore le campagnol des hauteurs ? », s’interroge Le Parisien. Eh bien, répond le journal, on ne les verra plus… Ces animaux « figurent sur la liste des espèces disparues en France au cours des dernières décennies ou des siècles passés. (…) Dans un rapport dévoilé ce jeudi, baptisé "Planète vivante", le WWF, le fonds mondial pour la préservation de la nature, affirme que la population de vertébrés a chuté de 68% depuis 1970. Principalement à cause des activités humaines (surexploitation des terres, déforestation, pollution) et du réchauffement. »

Un déclin qui touche également les insectes et les plantes. Pour le directeur des programmes de WWF, Arnaud Gauffier, interrogé par Le Parisien, « on sape le fondement de toutes les chaînes alimentaires en oubliant que la nature est notre assurance-vie et que 50% du PIB mondial en dépend. Notamment notre capacité à nous nourrir et à nous soigner. Il ne peut pas y avoir d’homme en bonne santé sur une planète malade. »

Commentaire du Parisien : « La nature peut certes se montrer impitoyable. Mais l’homme, lui, se distingue par son cynisme, son efficacité et son impatience. Il lui aura suffi d’à peine plus d’un siècle pour effacer de la planète la grande majorité des espèces vivantes. Elles ne reviendront jamais. Heureusement, poursuit le journal, il n’est pas trop tard pour ralentir, voire stopper ce processus qui met en péril notre avenir collectif. Sans revenir à l’âge des cavernes, il est encore possible de calmer le jeu et de consacrer l’intelligence humaine à la recherche d’une croissance qui préserve les équilibres vitaux. »

Tensions en Méditerranée

« Bras de fer sur la mer » : c’est la Une de Libération. « En Méditerranée, le gaz fait monter la pression entre Paris et Ankara », constate Libération. « La nouvelle démonstration de force navale entre la Turquie et la France témoigne de la montée des tensions entre les deux pays et de l’animosité entre leurs deux dirigeants. Car face à l’agressivité décomplexée de Recep Tayyip Erdogan sur plus d’un front, Emmanuel Macron se place en première ligne, relève Libération. Dans l’échange de noms d’oiseaux depuis quelques mois, le président turc a l’avantage de l’outrance. Il vient de dénoncer les ambitions "coloniales" de la France au Liban après avoir déclaré fin août : "Le peuple français sait-il le prix qu’il devra payer à cause de ses dirigeants cupides et incompétents ?" Macron de son côté a dénoncé fin juillet "la responsabilité historique et criminelle de la Turquie" en Méditerranée, estimant aujourd’hui qu’elle avait franchi une ligne rouge. »

En fait, analyse Libération, « dans la cacophonie du monde actuel, c’est celui qui parle le plus fort qui parvient à se faire entendre. Et Erdogan a de grandes ambitions : prendre le leadership du monde musulman sunnite et renforcer sa puissance économique et diplomatique en se déployant jusqu’en Libye et même au-delà. S’il y parvient, il deviendra un adversaire redoutable, notamment pour l’Europe dont il a le sentiment qu’elle l’a humilié publiquement en lui refusant de faire partie des siens. Ses passes d’armes avec Emmanuel Macron peuvent se lire à cette lumière. »

Covid-19 : les lacunes du gouvernement

À la Une encore et toujours, le Covid-19 : « Quelle stratégie face au risque de rebond ? », s’interroge Le Figaro. « Tester, tracer, isoler : le triptyque de la lutte contre le coronavirus reste d’actualité. Mais les autorités peinent à le mettre en œuvre, constate Le Figaro, alors que l’épidémie repart en France. »

Alors, commente Le Figaro, « la situation est sérieuse, mais elle ne ressemble heureusement en rien à ce que le pays a vécu en mars. La deuxième vague peut encore être évitée. L’ennemi est désormais bien connu, de même que les armes dont nous avons besoin pour le combattre. Le seul accroc dans ce tableau, pointe le journal, est l’absence de stratégie claire de la part du gouvernement, qui n’arrive toujours pas à faire fonctionner son plan de traçage et d’isolement des contacts. Une sensation de flottement et d’improvisation qu’il est urgent de dissiper, avant que les Français ne se braquent contre des mesures qui seraient perçues comme des contraintes plutôt que comme des solutions. »

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