Good morning de Washington: la tonitruante sortie d'hôpital de Donald Trump
Publié le :
Le président américain a regagné la Maison Blanche lundi 5 octobre au soir, après avoir passé trois jours à l’hôpital militaire Walter-Reed. Donald Trump, qui a dû recevoir de l’oxygène vendredi dernier, a déclaré sur Twitter vouloir reprendre rapidement sa campagne.

Ils étaient quelques dizaines, peut être même une centaine, qui agitaient des drapeaux, scandaient des slogans ou même priaient pour le président sur le trottoir juste devant Walter-Reed. Et le départ de Marine One, l’hélicoptère présidentiel, a été acclamé.
Pour beaucoup des partisans de Donald Trump, sa sortie rapide de l’hôpital est le signe de sa force, de sa détermination. Devant l'hôpital, voici Greg Azarbakian et sa compagne Alice. Lui habillé comme le président, costume bleu, chemise blanche cravate et casquette rouge, elle portant un tee shirt sur lequel Donald Trump figure en guerrier ultra musclé sur un tank...
« Plus fort »
Selon Greg Azarbakian, « Trump n’aime pas être victime, il n’aime pas vivre dans la peur. Il quitte l’hôpital bien plus fort et dans une forme qu’il n’a jamais eue. Il va utiliser ce moment à son avantage, il va organiser de superbes meetings. Et nous allons tous voter pour lui lors des élections ». Même son de cloche auprès d'Alice : « Vous savez Donald Trump a plus d’energie et de force maintenant avec le Covid que Joe Biden n’en a jamais eu lors de ses meilleurs jours. »
En même temps, la maladie a humanisé le président, et permis aux Américains touchés par le virus de se sentir peut-être mieux compris. Bill, rencontré aussi devant l’hôpital : « Avant d’être atteint par le Covid-19 il faisait deux ou trois meetings par jour donc cela a affecté sa campagne. Mais ce qui va avoir un effet énorme sur sa campagne, c’est toute la publicité que cela va lui apporter et cela va montrer à beaucoup de gens son côté humain, que lui aussi peut être affecté. »
On aurait pu croire que la maladie de Donald Trump allait inciter ses partisans à plus de prudence à plus de précautions, mais ce n’est pas le cas. Rares étaient ceux qui portaient un masque devant l’hôpital. Ainsi Helen, une femme pourtant à risque puisqu’elle a le même âge que le président : « Non je ne porte pas de masque, vous en portez un et je vois bien qu’il est un peu sale. Cela ne sert à rien. Vous ne vous protégez pas et vous ne me protégez pas. La vie ordinaire doit reprendre. On ne peut laisser aucun gouvernement, aucun gouverneur, aucun maire imposer le port du masque. Les masques ne sauvent personne. »
Le président a vite retiré son masque
Aussitôt rentré à la Maison Blanche, le président a d’ailleurs retiré son masque devant les caméras et l’a glissé dans sa poche. Il a aussi levé le pouce en signe de victoire et publié une vidéo sur son compte Twitter : « J’ai tant appris du coronavirus, dit-il, et une chose est certaine : ne le laissez pas vous dominer. N’en ayez pas peur. Ne le laissez pas prendre l’ascendant sur votre vie. Ne laissez pas cela se produire. Je sais qu’il y a un risque, que c’est dangereux, mais ça va. Et maintenant je me sens mieux, et peut être que je suis immunisé je ne sais pas mais ne le laissez pas dominer votre vie. Sortez, faites attention, et le vaccin arrive de façon imminente. »
Bref, pour le président le coronavirus appartient presque déjà au passé. Son médecin a pourtant prévenu qu’il n’était pas tout à fait sorti d'affaire. Et le pays a passé, lundi, le cap des 210 000 morts.
NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail
Je m'abonne