On aura rarement autant débattu de l’opportunité d’une nouvelle génération de téléphonie mobile. La 5G, qui doit permettre un débit de transmission des données dix fois plus rapide et des objets connectés à grande échelle, n’est pas consensuelle c’est le moins qu’on puisse dire.
Ses détracteurs pointent les risques de ces nouvelles ondes sur la santé, ou même les craintes d’espionnage et de perte de souveraineté. Car LE géant mondial de la 5G, c’est l’équipementier chinois Huawei.
Signe que les débats sont électriques, le Royaume-Uni a finalement fait volte-face cet automne 2020, et a rompu son contrat avec Huawei. Les explications à Londres, de Marie Billon.
Et en pleine crise économique, provoquée par la pandémie, l’Union européenne veut inciter les États membres à se lancer dans cette nouvelle technologie, vecteur potentiel de croissance.
14 pays européens se sont déjà lancés dans l’aventure. La France qui était en retard, a finalement procédé la semaine dernière aux enchères des fréquences auprès des opérateurs. Pas question de revenir à la lampe à huile et au modèle amish, a répondu le président français à tous les opposants qui demandaient un moratoire. Des abonnements 5G devraient donc commencer à être disponibles dans l’hexagone, dès la fin de l’année 2020.
La grande question est aussi de savoir : avec quelles infrastructures ?
Face aux déboires du chinois Huawei, deux équimentiers européens pourraient tirer leur épingle du jeu.
Il s’agit du suédois Ericsson, numéro deux mondial, avec un peu plus d’un quart des parts de marché, devant le Finlandais, Nokia et ses 18 % de parts de marché.
Pour en parler, on retrouve notre correspondante Anne-Françoise Hivert en Suède.
Et en Allemagne, la 5G est déjà une réalité. Avec des tests à grande échelle, comme sur le port de Hambourg, dans le cadre d’un projet de l’Union européenne… Julien Mechaussie, à Berlin, nous parle de l’industrie qui a déjà pris les devants, à l’image du constructeur automobile Daimler, avec une usine qui fonctionne entièrement avec la 5G.
En France, la fronde anti 5G est forte chez les écologistes et à gauche de l’échiquier politique. Est-il utile de pouvoir télécharger un film porno en haute définition, en quelques secondes dans un ascenseur, a ainsi raillé un élu vert ?
Plus sérieusement, la question de la santé est une vraie préoccupation. Pour l’instant, aucune étude scientifique spécifique sur la 5G n’est encore disponible. Mais, le centre international de recherche sur le cancer a déjà classé d’autres radiofréquences comme « cancérogènes possibles » pour l’homme.
En Suisse, un des pays pionniers de la 5G, les premières antennes ont été installées en 2019, les opposants aussi donnent de la voix, et avec un certain succès, Jérémie Lanche.
Les femmes de l’opposition biélorusse
La cheffe de l’opposition Biélorusse, poursuit sa tournée européenne. Svetlana Tikhanovskaia était à Berlin hier (6 octobre 2020) pour rencontrer Angela Merkel, elle était auditionnée aujourd’hui (7 octobre) à l’Assemblée nationale à Paris. Avec un message : il faut maintenir la pression contre le régime de Loukachenko.
Les manifestations se poursuivent à Minsk et dans le pays pour dénoncer des élections truquées. Et après l’arrestation des trois principaux opposants, ce sont les femmes qui ont repris le flambeau de la révolution.
Elles en sont les porte-paroles, mais aussi les forces vives dans ces défilés en blanc et rouge qui ont lieu tous les dimanches.
Dans le pays voisin, en Lituanie, où s’est réfugiée d’ailleurs Svetlana Tikhanovskaia, Marielle Vitureau a rencontré ces opposantes déterminées.
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