Accents d'Europe

La victoire annoncée de Joe Biden aux États-Unis, un soulagement pour l’Europe, mais des espoirs limités

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Après la longue nuit américaine, un nouveau jour s'est levé sur la Maison Blanche. Le président élu, Joe Biden, prépare déjà la transition. Et si les Européens sont extrêmement soulagés par la victoire annoncée de Joe Biden, ils savent aussi qu'ils ne doivent pas trop attendre de l'allié américain.

Les dirigeants de l'UE ont félicité, samedi 7 novembre 2020, Joe Biden pour son élection à la présidence américaine, appelant à rebâtir avec les États-Unis un «partenariat solide» après une relation conflictuelle sous le mandat de Donald Trump.
Les dirigeants de l'UE ont félicité, samedi 7 novembre 2020, Joe Biden pour son élection à la présidence américaine, appelant à rebâtir avec les États-Unis un «partenariat solide» après une relation conflictuelle sous le mandat de Donald Trump. REUTERS/John Thys
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En Allemagne, la chancelière, Angela Merkel, a très vite réagi et veut relancer la relation transatlantique, mise à mal par quatre ans de présidence Trump.
Signe qu'une nouvelle époque s'ouvre, elle affirme que l'Allemagne est prête à affronter « côte à côte » avec les États-Unis les « problèmes mondiaux » et que l'Union européenne doit prendre « plus de responsabilité » aux côtés des États-Unis. Direction Berlin, où nous retrouvons Julien Mechaussie.

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Lui fait partie des rares leaders de la planète à n'avoir pas encore félicité Joe Biden pour son élection : Vladimir Poutine.
Le Kremlin a indiqué que le président russe attendait l'annonce du résultat officiel de la présidentielle aux États-Unis pour en féliciter le vainqueur, la victoire de Joe Biden étant contestée par Donald Trump.

Autres temps ! En 2016, Vladimir Poutine avait félicité Donald Trump pour son élection un peu plus d'une heure après que les projections des médias américains lui avaient accordé la victoire. C'était l'époque où Moscou était accusé d'ingérence pour favoriser l'élection de Donald Trump.

On avait vu la trace des hackers russes, des pirates informatiques, partout. Et aujourd'hui ? Retrouve-t-on leur empreinte sur l’élection américaine de 2020 ? Réponse de notre correspondant à Moscou, Jean Cassey.

À écouter aussi : Ce qui va changer (ou pas) entre l’Europe et les États-Unis

Irlandais et Britanniques sont particulièrement soucieux de leurs relations avec Washington.
La plupart des présidents américains, de Bill Clinton à Ronald Reagan en passant par Barack Obama, ont joué de leurs connexions familiales avec l'Irlande pour se faire élire ou gouverner. Il faut dire que près de 36 millions d'Américains revendiquent des racines irlandaises. Mais cette fois, Joe Biden est le plus irlandais des présidents depuis John Fitzgerald Kennedy. Et à Dublin, on espérait bien sa victoire, qui serait bien plus favorable aux intérêts irlandais, au plan fiscal et du Brexit. Emeline Vin.

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Et les Britanniques ?
Ils sont traditionnellement très proches des Américains. Les deux pays anglophones entretiennent une relation spéciale, une « Special Relationship ». Mais aujourd'hui, la presse et les réseaux sociaux s'interrogent : la relation amicale qu'entretenait le Royaume-Uni de Boris Johnson avec Donald Trump aura-t-elle des conséquences dans l'avenir ? Particulièrement aujourd’hui avec la question d’un accord commercial entre Londres et Washington, suite au Brexit.

Special Relationship, c'est notre chronique en un mot, avec notre correspondante à Londres, Marie Billon.

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