Omerta, défense de s’exprimer. Il en est de la discrimination sur la couleur de peau, comme de toutes les autres formes de ségrégation, elles ne se disent pas. Et on peine à trouver les solutions. On parle diversité aujourd’hui dans Accents d’Europe.
Racisme sur les pointes
Et cap sur la danse classique. Au prestigieux palais Garnier à Paris, un quart du personnel a signé un manifeste en septembre 2020 intitulé : «De la question raciale à l’Opéra Paris». Des danseurs demandent à l’institution de lutter avec plus de fermeté contre les préjugés raciaux. Le nouveau directeur a d’ailleurs lancé une mission sur le sujet dont on attend toujours les conclusions. À Paris, à Berlin et ailleurs en Europe, les danseurs réclament plus de diversité au sein des ballets. Une danseuse dénonce d’ailleurs précisément le racisme dont elle a été victime, au micro de Juliette Rengeval.
Des quotas dans l’administration
Et pour lutter contre le racisme, faut-il des quotas ? Ce qu’on appelle la discrimination positive. En Allemagne, on commence timidement à y penser. La sénatrice berlinoise chargée de l’intégration ne mâche pas ses mots en disant, je cite, que le racisme est profondément ancré dans notre société. Et elle argumente avec deux chiffres, si à l’échelle du pays, 25% de la population est issue de l’immigration, ce taux chute à 15% parmi les employés de l’administration publique. La capitale allemande pourrait devenir le premier land du pays à introduire des quotas au sein du service public. À Berlin, les explications de Julien Méchaussie.
Turc, exclusivement
En Turquie, carrefour géographique et ethnique, héritier de l’empire ottoman, la question de la diversité est un fait indiscutable. Mais cette diversité est un tabou, un non sujet si l’on évoque la politique publique ou l’entreprise. L’identité nationale, c’est l’identité turque, exclusivement surtout sous le régime d’Erdogan. À Istanbul, Anne Andlauer.
La société multiethnique de «Bridgerton»
Et c’est sans doute parce qu’elle nous plonge dans une société multiethnique utopique que la série Netflix «Bridgerton» fait beaucoup parler d’elle au Royaume-Uni. Un drame romantique qui se passe durant la régence en Angleterre et qui suscite beaucoup de débat dans la presse et parmi les historiens. À Londres, Marie Billon.
Beethoven à Auschwitz
Ce mercredi 27 janvier 2021, c’est la journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’holocauste. C’est à cette même date qu’a été libéré, en 1945, le camp d’Auschwitz Birkenau, où plus d’un million de victimes, juives pour la plupart, ont trouvé la mort. Parmi les 7 000 survivants : un garçon de 10 ans. Il faisait partie d’une chorale à l'intérieur du camp. La pianiste française Elizabeth Sombart raconte son histoire à travers un film tourné au cœur de ce camp d’extermination où elle joue du Beethoven sur le quai d’accueil des déportés. Carmen Lunsmann.
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