Repenser notre rapport aux animaux, nouvel enjeu de société

50 millions de poussins mâles sont broyés vivants chaque année en Allemagne, et cette pratique est répandue dans le monde entier. Leur tort ? Ils ne pondent pas d'œufs et ne fournissent pas de viande de boucherie. Les images des broyeuses tournant à plein régime, et celles - plus rares - de la souffrance dans les abattoirs font progressivement évoluer les habitudes de consommation, en témoignent les nouveaux étiquetages «bien-être animal» ou «vegan» dans les supermarchés.

REUTERS/Jacky Naegelen

Les législations suivent plus ou moins vite. En Allemagne, la loi vient de faire un bond en avant : le pays va devenir le premier au monde à interdire le broyage des poussins mâles. La pratique est de plus en plus rejetée par des consommateurs et des producteurs à la recherche d'alternative. Le reportage de Julien Méchaussie nous emmène dans une ferme, près de Berlin.

Combats d'animaux et paris illicites, trafics d'espèces rares et élevages clandestins, les animaux sont une cible de la mafia dont on parle rarement. Et pourtant en Italie, les animaux exploités par la criminalité organisée se comptent, chaque année, par milliers. Il existe même un terme consacré pour désigner ce phénomène : la zoomafia. Ses activités sont suivies de près l’association de défense des animaux qui publie, d'ailleurs, un rapport annuel sur sujet. Cécile Debarge nous en dit plus.

«L'animal n'est plus une chaise !». Cette drôle d'expression a fait florès en France, il y a 6 ans, quand le Code civil a reconnu que les animaux étaient des êtres doués de sensibilité et avaient donc droit au respect. En Suède, un foyer sur trois possède au moins un animal de compagnie, et en matière de droit des animaux, le pays est à la pointe. Même leur emploi du temps est règlementé. Il n'est pas question, par exemple, de laisser son chien seul toute la journée, comme l’explique notre correspondant à Stockholm Frédéric Faux.

Les députés français ont adopté, la semaine dernière, un texte de loi qui renforce les sanctions punissant les violences et actes de cruauté faits aux animaux domestiques. Les élus souhaitent également lutter ainsi contre l'achat impulsif d'animaux sur internet ou en animalerie - ces dernières vont d'ailleurs progressivement disparaître, tout comme les élevages de visons ou ceux qui sont exclusivement destinés à produire de la fourrure. Le projet de loi laisse cependant de côté les sujets qui fâchent comme l'élevage intensif, la chasse ou la corrida, mais il apporte des avancées pour les animaux de compagnie. De façon générale, la France est réputée être moins attentive au bien-être animal que beaucoup de ses voisins européens. Qu'en est-il vraiment ? On en parle avec Daniel Vigneron, du site myeurop.info.

© myeurop.info/

Les boues rouges du Monténégro

Au Monténégro, les boues rouges n’en finissent pas de menacer l’écosystème et la santé des habitants de la ville de Podgorica. Le Combinat d'aluminium de Podgorica (le KAP) a été le premier employeur du pays, et il a longtemps fait sa fierté. Mais, depuis le début des années 1990, avec la chute de la Yougoslavie et la privatisation de l'entreprise, la production d'aluminium s'est effondrée. Or, les tonnes de déchets toxiques sont toujours là… et la solution elle, se fait attendre. Laurent Geslin a mené l’enquête, avec le soutien du fonds Investigative Journalism for Europe.

© investigativejournalismforeu.net/