Accents d'Europe

L’Europe engluée dans la gestion des migrants à ses portes

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La crise migratoire à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne se poursuit. Dans les forêts de Podlachie, ils sont toujours 4 000 principalement venus du Moyen-Orient. Des hommes, des femmes, des enfants qui campent par des températures glaciales et sans aucune aide. Côté polonais, les forces de l’ordre à la frontière ont été multipliées rendant tout passage presque impossible. La nuit dernière encore, une centaine de migrants a été interceptée par la police polonaise.

Migrants en provenance du Moyen-Orient devant leurs tentes au checkpoint de Kuznitsa à la frontière avec la Pologne, à Grodno en Biélorussie, le 17 novembre 2021.
Migrants en provenance du Moyen-Orient devant leurs tentes au checkpoint de Kuznitsa à la frontière avec la Pologne, à Grodno en Biélorussie, le 17 novembre 2021. © AP / Leonid Shcheglov
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Et du côté de Minsk, l'aide humanitaire tarde à venir, malgré les appels de l'Europe.

Des discussions techniques sur les rapatriements avec le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés devraient commencer dans les prochains jours. Notre correspondante Hélène Bienvenu s'est rendue dans un centre d’accueil pour réfugiés dans une ville polonaise, tout près de la frontière bélarusse.

En Hongrie, le gouvernement nationaliste de Viktor Orban mène lui aussi une politique très hostile aux migrants et aux réfugiés. Il a construit une clôture de barbelés à la frontière. Il a aussi mis en place un mur juridique, grâce à une législation qui permet de rejeter automatiquement les demandeurs d’asile. Mais, il y a une petite catégorie d’immigrés avec lesquels Viktor Orban n'a pas de problèmes : les riches étrangers. Entre 2013 et 2017, la Hongrie a ainsi accueilli plus de 20.000 riches non européens à bras ouverts. Florence La Bruyère.

En France, avec les démantèlements systématiques des campements de migrants près de la ville de Calais et de Dunkerque, les contrôles renforcés sur les plages, les exilés descendent désormais plus au Sud. Sur la côte de Picardie, près de la baie de Somme. L'objectif, c'est toujours de traverser la Manche pour rejoindre l'Angleterre. Ces huit derniers mois, les forces de l'ordre ont assisté à une quinzaine de tentatives de traversée, pourtant difficile à cet endroit-là, vu les 80 km à franchir jusqu'aux côtes anglaises. Le reportage de Lise Verbeke.

C'est mon Europe, la chronique d'Alice Rouja, sur les jeunes migrants en Europe

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