Accents d'Europe

Renforcement de la capacité de défense de l'UE et réduction de sa dépendance énergétique à la Russie

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La Turquie se positionne en médiateur. Si les chefs de la diplomatie russe et ukrainienne se rencontrent enfin en chair et en os, dans le sud de la Turquie, c'est en partie grâce à Istanbul. Depuis le début de l'invasion russe en Ukraine, il y a 15 jours, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a multiplié les efforts de médiation et mis en avant son positionnement très particulier face à ces voisins de la mer Noire : soutien indéfectible à l'Ukraine à qui elle vend des drones, mais refus de se joindre aux sanctions qui visent la Russie, pays qui lui fournit son gaz. Les explications d’Anne Andlauer.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan à Dubai le 15 février 2022. (Image d'illustration)
Le président turc Recep Tayyip Erdogan à Dubai le 15 février 2022. (Image d'illustration) © Ebrahim Noroozi/AP
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Il est un autre pays qui n'est pas membre de l'Union européenne et qui tente un grand écart diplomatique compliqué depuis le début de l'invasion russe : la Serbie. Le pays des Balkans, candidat à l'intégration européenne, mais pas membre de l'Otan, promeut un positionnement spécifique aux pays non alignés depuis de longues années, Simon Rico.

 

Comment réduire la dépendance de l'Europe aux énergies russes?

C'est une question centrale sur laquelle les dirigeants de l'Union européenne vont plancher aujourd'hui et demain, lors d'un mini-sommet à Versailles. Tout le monde n’est pas logé à la même enseigne en Europe. Si au nord et à l’ouest de l’Europe, les États peuvent compter sur le gaz norvégien, algérien, ou le gaz liquide importé des États-Unis. À l’est de l’Europe, les pays sont beaucoup plus dépendants du gaz russe. C’est le cas de la Hongrie. À Budapest, les explications de Florence La Bruyère.

Il est un autre pays totalement dépendant du gaz russe : l'Estonie se fournit intégralement chez son voisin. Avec sa frontière de plus de 300 km, le petit pays d'Europe du Nord, membre de l'OTAN, est aussi particulièrement exposée à toute velléité d'expansion de la Russie. Dès 2014, après l’annexion de la Crimée, des bataillons de l’Otan avaient été installés en Pologne et dans les pays baltes comme force de dissuasion pour la Russie. Mais avec la guerre en Ukraine, l'Otan a décidé en urgence de renforcer sa défense en Europe de l'Est et aussi en Estonie, Marielle Vitureau.

On a beaucoup parlé, ces derniers jours, des plus de 2 millions d'Ukrainiens forcés de fuir l'invasion russe mais en Russie, nombreux sont ceux qui veulent échapper au régime de Vladimir Poutine. Alors que les vols vers l’Europe sont suspendus, il leur reste un moyen rapide et sûr pour rejoindre l’Europe. Le train qui relie Saint-Petersbourg, en Russie, à Helsinki, en Finlande. Notre correspondant Frédéric Faux s’est rendu à l’arrivée en gare, dans la capitale finlandaise.

Et 15 jours après le début de cette offensive russe, partout en Europe la mobilisation de civils continue pour tenter de venir en aide aux Ukrainiens. Le docteur Arsene Sabanieev, né à Kiev, vit à Lille depuis 2015. Lundi 7 mars 2022, ce médecin anesthésiste a décidé de rejoindre l'Ukraine pour apporter son aide médicale. Lise Verbeke l'a rencontré.

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