Accents d'Europe

Face aux «nouvelles routes de la soie», la défiance européenne

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On l’a présenté comme le plan Marshall du XXIè siècle, le projet chinois des routes de la soie a dix ans. Il était censé créer de nouveaux axes de développement entre l’Asie et l’Europe, l’Asie et le reste du monde. Mais le financement de toutes ces nouvelles infrastructures, ces nouveaux accords commerciaux ont-ils tenu leurs promesses ?

Des porte-conteneurs dans le port de Hambourg, en Allemagne, le mercredi 26 octobre 2022. Le gouvernement allemand a convenu d'un compromis pour permettre au groupe maritime chinois COSCO de prendre une participation plus petite que prévu dans l'opérateur du plus grand terminal à conteneurs du pays, en raison des craintes qu’ils représentent un risque pour la sécurité nationale.
Des porte-conteneurs dans le port de Hambourg, en Allemagne, le mercredi 26 octobre 2022. Le gouvernement allemand a convenu d'un compromis pour permettre au groupe maritime chinois COSCO de prendre une participation plus petite que prévu dans l'opérateur du plus grand terminal à conteneurs du pays, en raison des craintes qu’ils représentent un risque pour la sécurité nationale. © Michael Probst/AP
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À l’heure de la guerre en Ukraine et du ralentissement économique de la puissance chinoise, difficile d’évaluer en Europe l’ampleur de la Belt and Road initiative, l’initiative de la ceinture et de la route, comme on l’appelle en anglais. Philippe Le Corre, chercheur à l’Asia Society Policy Institute. 

En Allemagne, la crainte d'une nouvelle dépendance

On l’a dit, l’Italie envisage de sortir du projet Belt and Road Initiative. Berlin s’interroge. La Chine est le premier partenaire commercial de l’Allemagne. C’est par le port de Hambourg, mais aussi de Duisbourg que transitent les principales marchandises. Duisbourg, le plus grand port fluvial d’Europe, dans la vallée du Rhin, est devenue l’une des dernières stations pour les trains chinois. Mais les débats sur la dépendance vis-à-vis de la Chine ont mis un coup d’arrêt à de nombreux projets. Reportage à Duisbourg signé Delphine Nerbollier.

« Une diplomatie du piège de la dette »

Les « nouvelles routes de la soie », vaste projet commercial, industriel mais aussi outil d’influence géopolitique pour Pékin. Ses détracteurs parlent aujourd’hui d’une diplomatie du piège de la dette. On ne saurait si bien dire pour le Monténégro. Une autoroute rebaptisée la plus chère du monde, dont les travaux ont été financés par des prêts chinois a littéralement fait plonger les finances publiques de ce petit pays dans le rouge, créant une allégeance à Pékin bien trop dangereuse. Reportage au Monténégro signé Louis Seiller.

Le projet européen « Global Getaway »

Projets non aboutis, piège de la dette, les critiques sont nombreuses. Bruxelles a donc cherché à reprendre la main, notamment pour ne pas laisser le champ libre à Pékin, notamment en Afrique. L’UE a lancé son propre chantier de développement d’infrastructures. Il a pour nom « Global Gateway ». On retrouve à Bruxelles Laure Broulard, réponse européenne mais réponse tardive.

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