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Tech africaine: la RDC veut promouvoir ses solutions

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Viva Tech, le grand rendez-vous de la tech, se tenait du 15 au 18 juin à Paris. Un évènement qui réunit grandes entreprises et acteurs de la tech. Si les start-up d'Afrique anglophone ont largement été récompensées par les AfricaTech Awards, la RDC ne souhaitait pas manquer le rendez-vous. Elle disposait de son propre pavillon. Objectif : promouvoir les solutions congolaises.

L'Afrique est venue présenter ses innovations et solutions en matière de la tech lors du salon VivaTech à Paris, du 15 au 18 juin 2022.
L'Afrique est venue présenter ses innovations et solutions en matière de la tech lors du salon VivaTech à Paris, du 15 au 18 juin 2022. AFP - BERTRAND GUAY
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« Ici on est accompagné de huit start-up qui apportent chacune des solutions assez originales dans tel ou tel autre secteur », indique Désiré-Cashmir Kolongele Eberande, le ministre congolais du Numérique. « Il y a des solutions qui sont développées par ces start-up mais qui ne sont pas connues d’où l’occasion de pouvoir profiter d’un tel salon pour présenter certaines de ces solutions, mais en même temps aussi présenter les promoteurs de ces start-up à ce qui se fait déjà dans ce secteur », poursuit-il.

Certaines start-up sont venues avec des solutions dans le secteur agricole, dont la reconnaissance faciale des animaux, explique le ministre.

Vous voyez un troupeau de 1 000 bétails ce n’est pas toujours évident de reconnaître sa bête. Donc lorsqu’une solution du genre de reconnaissance faciale est proposée, c’est une très bonne solution qui répond aux problèmes des gens. Nous avons d’autres solutions ici pour la livraison par des drones. Ce sont des jeunes Congolais qui ont proposé des drones pour transporter des médicaments, des poches de sang dans des zones reculées ou même dans des zones urbaines comme Kinshasa et consorts c’est très important. Et il y a d’autres start-up qui ont amené des solutions dans la Fintech.

Encourager les solutions congolaises

Des solutions congolaises pour les problématiques congolaises et plus largement africaines. Pour, Dominique Migisha, le conseiller du président congolais sur les questions numériques, il est primordial pour lui d’encourager ces solutions.

Ce que nous devons faire demain c’est que l’État congolais doit être le premier client de ces solutions. Le rôle que nous devons jouer en tant que décideur et pouvoir public c’est de donner confiance à cette jeunesse et la meilleure façon de le faire c’est de donner la possibilité de s’exporter ou de montrer leur savoir-faire dans une activité comme celle-ci et demain que leurs solutions puissent être utilisées au quotidien par les institutions publiques et la fonction publique dont le défi de la numérisation reste un immense chantier.

La difficulté des start-up pour lever des fonds

Des jeunes qui ont des idées, il n’en manque pas en RDC. Cependant, il n’est pas facile de se lancer quand on est jeune. Prisca Makila, à la tête d’une start-up qui propose un compteur électrique intelligent pour lutter contre les électrocutions et les incendies, précise : « En tout cas, au Congo, ce n’est pas facile d’être une start-up. Ce qui est plus difficile pour nous, c’est de lever des fonds. Les banques ne prêtent pas ? En tout cas, les banques ne prêtent pas à une jeune entrepreneure qui a juste une idée et un prototype. » 

En 2019, la RDC a adopté son plan national du numérique. Les autorités travaillent sur un cadre législatif. Deux écoles du numérique ont également été créées.

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