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L’or, bouée de sauvetage des gouvernements africains

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L’industrie minière est réunie au Cap, en Afrique du Sud, depuis lundi 9 mai, à l'heure où le cours de l'or se porte à merveille, pour le plus grand bonheur des miniers et des pays producteurs comme le Mali ou le Burkina Faso. Imperturbable, ce secteur est florissant malgré l’instabilité politique et sécuritaire de la région ou pendant la pandémie de Covid-19.

Le site de la mine d'or de Taparko-Bouroum, dans le nord du Burkina Faso. (Image d'illustration)
Le site de la mine d'or de Taparko-Bouroum, dans le nord du Burkina Faso. (Image d'illustration) REUTERS - Katrina Manson
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De notre correspondant au Cap

Dans une salle réservée pour l’occasion, le Mali s’offre plus d’une heure de promotion devant les professionnels du secteur.

Lamine Seydou Traoré, ministre des Mines, de l’Énergie et de l’Eau, est venu rappeler qu’au Mali, l’or est un bon filon. « Le secteur minier a continué à remplir son rôle de pourvoyeur de fonds, pour une contribution du secteur au budget national de plus de 450 milliards de francs CFA, en 2021. »

La production aurifère est épargnée par les maux qui frappent le Mali. La fermeture des frontières terrestres imposée par la Cédéao suite aux putschs est contournée par une exportation aérienne de l’or.

Sur le plan sécuritaire, les mines sont loin des zones affectées par les attaques terroristes. Côté politique, le nouveau pouvoir ne pose pas de problème, selon Clive Johnson, PDG de B2 Gold. Tout semble aller pour le mieux.

« Tout ce que l’on entend de négatif au sujet du Mali est éloigné de la réalité. C’est un très bon pays pour l’industrie de l’or. Le gouvernement nous soutient, on peut travailler en étroite collaboration et être utile pour les communautés locales, assure Clive Johnson. On a découvert un nouveau gisement à 20 km au nord de Fekola. On devrait pouvoir l’exploiter prochainement et y construire un nouveau broyeur pour augmenter considérablement notre production. »

La production d’or devrait également augmenter au Burkina Faso, avec environ 70 de tonnes prévues dans les prochaines années contre 66 en 2021. L’or est le premier produit d’exportation burkinabè depuis 2009. Il soulage les finances du pays, selon Moïse Ouedraogo, secrétaire général du ministère des Mines et des Carrières du Burkina Faso.

« L’or représente aujourd’hui environ 400 milliards de recettes fiscales par an. C’est très important. On a constaté que durant la crise sanitaire, c’est le secteur qui a été le plus résilient, car les revenus de ces sociétés minières ont été réguliers, elles ont innové et l’exploitation minière a continué. Le cours élevé de l’or a permis au budget de l’État de se maintenir, pendant cette période de pandémie. »

La plupart des mines d’or ouest-africaines sont devenues les plus productives du continent. En quête d’investisseurs, les pays se démarqueront en proposant un environnement d’affaires satisfaisant.

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