Afro-Club et Afro-Club Deluxe

Yung Xav & Tiss Warren Jazz signent un duo poignant avec «Ailleurs»

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L’Afro-Club mélange fraîcheur et souvenirs avec Yung Xav, Tiss Warren, Bab’s OG et Paulo Chakal qui ouvrent la voie, tandis que Nuttea ravive l’âge d’or du reggae français.

Le chanteur gabonais Yung Xav
Le chanteur gabonais Yung Xav © Franck A. Onouviet
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Paulo Chakal réinvente le romantisme avec son hit « Darling »

La Côte d'Ivoire tient son nouveau crooner de l'afroluv en la personne de Paulo Chakal. Cet artiste s’est illustré par sa manière de raconter l’amour avec une sincérité désarmante. Là où beaucoup ont choisi le clash et l’ego-trip, Paulo Chakal a préféré la tendresse et la vulnérabilité, et c’est ce pari qui a fait sa différence. Son titre-phénomène, « Darling », en est la preuve éclatante. Sur une production tout en douceur, il célèbre la beauté et la loyauté de sa bien-aimée avec un refrain entêtant et un mot magique compris partout : « Darling ». Ce morceau est sorti sans stratégie agressive ni buzz orchestré, et il a trouvé sa place grâce à la puissance des réseaux sociaux.

Bab’s OG, la voix du désert qui électrise avec « Vibz »

Avec Bab’s OG, la Mauritanie s’invite avec panache dans la grande conversation de l’afro-urbain d'Afrique. Chanteur, rappeur et compositeur, il est de cette nouvelle génération d’artistes sahéliens capables de mêler différents styles aux sonorités traditionnelles du désert avec une aisance déconcertante. Polyglotte, Bab's OG parle français, arabe et poular. Il représente un pays souvent absent des radars musicaux, mais dont il porte fièrement l’ADN culturel. Son single « Vibz », véritable concentré de bonne humeur, est un morceau conçu pour faire oublier les soucis, célébrer l’instant et répandre une énergie positive à grande échelle. La magie opère grâce à une production subtile, comme si l’on dansait au milieu des dunes de Nouakchott. Ce titre est devenu un hymne officieux pour les jeunes Mauritaniens de la diaspora. Avec « Vibz », il prouve que les plus grosses ondes positives peuvent naître là où on s’y attend le moins, rappelant que même au cœur du Sahel, la musique reste un refuge et un moteur.

Yung Xav et Tiss Warren Jazz unissent leurs voix pour un « Ailleurs » plein d’amour et d’espoir

Yung Xav et Tiss Warren Jazz signent un beau duo afropop du Gabon. « Ailleurs » est un titre où la douceur rencontre l’ambition. Les rêves d’amour s’entremêlent avec ceux d’une génération entière. Yung Xav, nouvelle voix montante du Gabon, apporte son flow mélodieux et son écriture sensible, nourrie de récits amoureux et de réalités quotidiennes. Tiss Warren Jazz, figure déjà bien établie de la scène, complète le morceau avec sa voix posée et son expérience, comme un grand frère musical qui pose les fondations d’un R'n'B élégant, intime et sincère. Dans « Ailleurs », les deux artistes chantent l’envie de fuir le quotidien, de créer un refuge amoureux loin des jugements, des contraintes matérielles et des frustrations urbaines. Une thématique qui résonne profondément en Afrique centrale, où l’imaginaire du départ et de l’espoir est très puissant. Yung Xav confiait en studio qu’il rêvait qu’un jour ce titre soit entendu « à Hollywood ou à Tokyo », comme une carte postale envoyée depuis Libreville au reste du monde. Lui qui rêve d’exporter sa vibe vers des horizons illimités.

La séquence rétro du jeudi : « Trop peu de temps » de Nuttea

Nuttea signe l’un des morceaux les plus marquants de l’histoire du reggae francophone avec « Trop peu de temps ». Un titre qui a dépassé les frontières du genre pour devenir un véritable mantra générationnel. Nuttea, né David Lantin et originaire de la Martinique et de la Guadeloupe, s’est d’abord imposé au sein du collectif Assassin avant de bâtir une carrière solo portée par un reggae roots empreint de conscience sociale et de spiritualité, chanté en français et en créole. Issu de l’album Unité (2000), Nuttea fait d’un message grave, (la fugacité de la vie, l’injustice sociale, l’urgence d’agir), un tube national qui passe aussi bien dans les quartiers que sur les ondes grand public. « Trop peu de temps » mêle une basse chaleureuse, un rythme lent et méditatif, et un flow posé qui souligne chaque mot comme un avertissement : la vie est courte, les priorités doivent être claires, et il faut se réveiller tant qu’il est encore temps. 

Afro-Club

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