Aujourd'hui l'économie

Le Nid d'oiseau: un chef-d'œuvre architectural au cœur de Pékin

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Troisième et dernier épisode de notre série consacrée aux stades du monde. Aujourd’hui, on vous emmène à Pékin où se trouve le très célèbre Nid d’oiseau. Officiellement connu sous le nom de Stade national de la capitale, c’est une structure emblématique, réputée pour sa conception architecturale unique et son importance dans l'histoire du sport moderne. 

Des personnes visitent le Stade national, connu sous le nom de Nid d'oiseau, à Pékin le 6 juillet 2024.
Des personnes visitent le Stade national, connu sous le nom de Nid d'oiseau, à Pékin le 6 juillet 2024. © AFP - ADEK BERRY
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« J'aime beaucoup sa structure. Il a une certaine beauté architecturale. Il est très grand ! Majestueux et grandiose. C'est d'une beauté chaotique ». Chen, grand adolescent qui avait 3 ans lors des JO en 2008, suit avec nous la visite guidée… À nos côtés également, Li, qui vit en dehors de Pékin, regarde autour d’elle les yeux émerveillés. « C'est grandiose et magnifique, en particulier la structure architecturale extérieure. C’est vraiment incroyable. J'ai l'impression que l'architecture est très avancée et que la créativité des architectes était étonnante ».

« Une logique géométrique stricte » : les origines du design

Imaginé par les architectes suisses Jacques Herzog et Pierre de Meuron, en collaboration avec le chinois Li Xinggang, le Nid d’oiseau trône au nord de Pékin, pile sur l’axe central de la capitale chinoise qui vient d’obtenir le statut de patrimoine mondial de l'Unesco. L’architecte Zhang Yingxin revient sur les origines de la création du stade. « Le design s'inspire de la forme classique des bols traditionnels, dont les bords s'élèvent et s'abaissent pour former une ellipse en forme de selle. La grande structure en maille d'acier utilisée autour du stade national est l'une des principales raisons pour lesquelles on l'appelle le Nid d'oiseau. Il s'inspire de la culture et de l'art traditionnel chinois. Le motif a été inspiré par des morceaux brisés de porcelaine chinoise traditionnelle. Le dessin peut sembler aléatoire mais il suit en réalité une logique géométrique stricte, développée étape par étape ».

Elle explique qu’il a fallu trouver l’équilibre entre art, tradition et efficacité. « La structure complexe en acier du stade intègre des systèmes de collecte et d'utilisation de l'eau de pluie, qui peut ensuite être utilisée pour l'irrigation et le nettoyage des espaces verts environnants. De nombreux matériaux permettant d'économiser l'énergie ont été utilisés, notamment du verre à faible émissivité, qui réduit considérablement le transfert de chaleur ».

« Un défi mondial » : l’héritage post-événement du Nid d’oiseau

Les constructions de grande envergure pour des événements majeurs ont donné naissance au concept connu sous le nom de « l’effet de l'éléphant blanc »... Ces édifices doivent faire face à des problèmes d'exploitation et d'entretien après les événements, devenant ainsi des fardeaux importants et peu pratiques pour la ville. Pour s'assurer que le Nid d'oiseau continue à jouer un rôle dans la ville après les Jeux olympiques de 2008, Wang Yuxiong, directeur et professeur du centre de recherche sur l'économie du sport à l'université centrale des finances et de l'économie, nous explique que son héritage avait été bien pensé. « L'utilisation post-événement de grands sites comme celui-ci est un défi mondial. En tant qu'attraction touristique majeure, la vente de billets est une source de revenus importante. Le Nid d'oiseau accueille également des matchs de football et des événements culturels tels que des concerts. Ces divers formats assurent sa rentabilité ».

Les économistes l’ont constaté, l'organisation des Jeux olympiques a eu un impact positif sur la croissance économique de Pékin. Ils font part également de l’augmentation des échanges commerciaux, les Jeux olympiques ayant stimulé la croissance du commerce international. La visite se conclut pile entre deux répétitions d’un concert qui aura lieu ici sous peu. Zhang, grand sourire aux lèvres, ne peut s’empêcher d’admirer une dernière fois l’édifice. « C'est un bâtiment important, très impressionnant, qui représente le pays. Je pense qu’il faut donc en être très très fier ».

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