Comment faire avancer la grande (et fragile) muraille verte?
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Est-il envisageable d’accélérer cet ambitieux projet panafricain de reboisement ? Ne vaudrait-il pas mieux soutenir les écologues et botanistes au Sénégal qui patiemment avec les populations, replantent parcelle après parcelle pour lutter contre l’avancement du désert ?

Où en est la grande muraille verte au Sénégal ? Pourquoi cet ambitieux projet panafricain de reboisement pour lutter contre la désertification, ce mur vert censé recouvrir une large bande du continent (depuis Dakar jusqu'à Djibouti) d’ici 2030 n’avance pas, ou peu ? Seulement 15% de cette fragile muraille verte sont plantés principalement au Sénégal et en Éthiopie... Pourquoi ? Question de moyens mais aussi d’engagement véritable et pérenne au niveau national comme international… Et s’il fallait d’abord s’inspirer de ce qui se fait et fonctionne à petite échelle au Sénégal grâce à l’engagement et à la volonté sans faille de tous les acteurs impliqués : écologues, botanistes, anthropologues, étudiants en lien avec les populations locales pour reverdir parcelle par parcelle, au rythme de la nature et de tous ceux et celles qui vivent comme ils le peuvent l’avancée du désert… Et s’il fallait non pas réduire ses ambitions mais les ajuster à la réalité et surtout à la temporalité des zones sahéliennes plutôt que de parler d’accélération ? Comment laisser aux acacias et aux palmiers du désert le temps de pousser ?
Avec
- Gilles Boëtsch, anthropologue directeur de recherche émérite au CNRS
- Aliou Guissé, écologue, professeur émérite à l’Université Cheikh-Anta Diop de Dakar
et depuis nos studios de Dakar :
- Enguerran Macia, anthropologue, directeur de recherche CNRS
- Moustapha B Sagna, écologue, maître de conférences à l’université Cheikh-Anta Diop de Dakar.
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