Des êtres vivants peuvent se donner la mort pour le bien de leur communauté. Petit tour d’horizon d’animaux, de plantes et même de bactéries altruistes.

Un intrus s’est approché de la ruche. Attiré par le miel et les abeilles. Un oiseau, un reptile ou un autre insecte. Le danger approche… Mais sur le pas de la ruche, une gardienne veille et pique l’importun, au risque d’y laisser son dard et la vie. Mourir pour les autres, c’était son destin.
Le sens du sacrifice existe aussi chez les rats. Dans une meute, c’est le plus vieux, ou le plus faible, qui ira tester une nouvelle nourriture. Un rat goûteur. Et s’il est encore en vie, ses compagnons pourront manger sans crainte. D’où l’utilisation, par les humains, de mort au rat avec effet retardant, pour tromper l’ennemi, très intelligent. Mais si le goûteur meurt, les autres rats urineront sur la nourriture empoisonnée, pour prévenir leurs congénères.
Animaux altruistes
C’est ce qu’on appelle l’altruisme, un terme en zoologie pour désigner l’action désintéressée d’un individu pour un autre ou pour un groupe entier. Un altruisme pas toujours au profit de ses semblables. Les baleines à bosse, par exemple, protègent les phoques attaqués par des orques, sans doute parce que les orques s’attaquent aussi aux baleines.
Le sens du sacrifice aussi chez une araignée, qui se laissera dévorer par ses petits pour qu’ils attaquent la vie de bon pied. Le citronnier, pour sa part, sacrifie une partie de sa possible descendance. Si ses fruits sont trop nombreux, au risque de l’épuiser, il fera mourir des citrons.
Kamikaze pour la bonne cause
Mais revenons à nos kamikazes : chez des termites, ou des fourmis, là encore ce sont les plus âgées qui vont se sacrifier en cas d’attaque du nid. Elles se dirigent vers la menace, et se font littéralement exploser, libérant une substance qui va boucher les galeries pour éloigner le prédateur.
Kamikaze pour la bonne cause. C’est le cas aussi des bactéries Escherichia coli (responsable de la gastro chez l’humain). Suicide d’intérêt public quand l’une est infectée par un virus, pour ne pas contaminer les autres. Au plus profond de nos entrailles, il y a toujours ce don de soi.
« D’où vient la soie de mon carré de soie ? »
La soie est un don de la nature, même si ce n’est pas donné. À la base, c’est de la bave, celle d’une chenille qui fabrique ainsi son cocon, sa maison, jusqu’à sa transformation en papillon. Un cocon fait d’un seul fil, long de plusieurs centaines de mètres, et qui peut dépasser le kilomètre.
D’autres animaux produisent de la soie, comme l’araignée : ultra résistante, autant que l’acier. On l’utilise, elle, pour faire des gilets pare-balles ; c’est moins chic.
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