Le prix des tomates en hausse en raison de la chute de production

Les prix des tomates sont particulièrement élevés cet été en France, un phénomène que connaissent aussi nos voisins du nord. En raison des conditions météo défavorables, l’offre est réduite.

Image d'illustration. Getty Images/EyeEm - Marc Boesing / EyeEm

En France, en cette période d’été, il y a normalement énormément de tomates cultivées dans les jardins familiaux. Mais cette année, il y en a beaucoup moins, ou presque pas. La raison : les pluies excessives dans une majeure partie de la France et les maladies ont presque réduit à néant la production de tomates dans les potagers domestiques. Ce qui augmente automatiquement la demande qui est déjà accrue en période estivale.

Pour les mêmes raisons, les producteurs professionnels connaissent également une chute de leur production par rapport aux années précédentes. « La Bretagne, qui est un grand bassin de production enregistrera probablement une chute de l’ordre de 15 à 20% par rapport à l’année dernière, elle sera moins importante dans le sud de la France où les producteurs s’attendent à une baisse de 5% », estime Laurent Berger, président de l’Association des producteurs de tomates et concombres. Une offre réduite et une demande accrue, ce qui explique la hausse des prix. Un phénomène que connaissent aussi les Pays-Bas et la Belgique, deux grands pays producteurs et exportateurs européens.

Un avantage pour la tomate marocaine ?

Laurent Berger craint surtout que cette situation profite à la tomate marocaine. De quoi donner du grain à moudre à certains détracteurs qui souhaitent augmenter les importations de tomates marocaines en Europe. Ces importations n’ont cessé en effet d’augmenter ces dernières années au grand dam des producteurs européens.

Pour protéger ces derniers, Bruxelles a imposé des quotas dans le cadre d’un accord commercial sur les fruits et légumes avec le Maroc. Suite au Brexit, plusieurs organisations professionnelles européennes ont demandé cet été à Bruxelles une révision de l’accord et une baisse des quotas des importations de tomates marocaines.