Chronique des matières premières

Chine: la récolte du gingembre débute avec une perte d'argent pour les producteurs

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La récolte du gingembre a commencé en Chine. Les rendements sont meilleurs que les années précédentes. Ce qui entraîne une baisse des prix pour les producteurs, alors que les coûts de la main d’œuvre et des transports ont augmenté.

Le gingembre sera à prix réduit sur les étals en décembre.
Le gingembre sera à prix réduit sur les étals en décembre. © Getty Images/szjphoto
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Les prix du gingembre étaient élevés l’an passé, les agriculteurs chinois ont beaucoup planté. Résultat : on compte 30 % de superficie en plus cette année à l’échelle du pays, avec une météo plutôt clémente dans les principales régions productrices comme le Shandong sur la côte Est. Le gingembre frais demande plus d’un mois de séchage et les stocks sont pleins. On retrouvera donc les tubercules sur les étals en décembre à prix réduit. De nombreux agriculteurs perdent de l’argent.

« Nous vendons beaucoup moins cher qu’il y a un an à la même époque », explique Wang Junjie, directeur des ventes d’une entreprise spécialisée dans les exportations d’ail, d’oignons et de gingembre. « L’année dernière la tonne de gingembre sec a atteint près de 1 400 euros. Cette année nous exportons à des prix moins élevés, car nous sommes affectés par la concurrence de pays comme le Brésil et le Pérou. De nombreux Européens vont vers ses producteurs qui proposent des tarifs plus bas que les producteurs chinois. Et en Chine, le coût de la main d’œuvre a augmenté. »  

La récolte du gingembre est un travail laborieux. Il y a une pénurie de bras. Les jeunes migrants chinois préfèrent aujourd'hui devenir livreurs en ville plutôt que le travail à l’usine ou aux champs. Certains producteurs augmentent leurs tarifs pour compenser la hausse des salaires, d’autres préfèrent attendre que le pic de la saison agricole soit passé afin que le coût de la main d’œuvre diminue.

Car le coût du fret reste élevé, ce qui là aussi affaibli la compétitivité du gingembre chinois. « Le transport maritime a continué d’augmenter depuis août dernier, ce qui affecte les exportations. Il faut compter 6 à 7 euros la tonne. Les containers s’empilent dans les ports, les délais sont plus longs avec parfois des risques de moisissures lors des longues expéditions », dit Wang Junjie.

Comme d’autres, cet exportateur laisse pour l’instant sécher son gingembre à la cave. Transport et main d’œuvre, la situation, dit-il, devrait bientôt s’améliorer.

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