Venezuela: faible embellie sur le marché du pétrole avec la reprise des activités de Chevron
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Le président vénézuélien Nicolas Maduro a exprimé sa satisfaction quelques jours après l’autorisation donnée par les États-Unis au géant américain de l’énergie Chevron d’opérer au Venezuela. Le chef de l’État en a profité pour demander la levée complète des sanctions imposées à son pays. Mais cette décision américaine aura très peu d’impact dans l’immédiat sur le marché mondial du pétrole.

Six mois. C’est la durée de l’autorisation octroyée à Chevron par l’administration Biden. Le géant américain ne pourra en effet reprendre que partiellement ses opérations d’extractions d’hydrocarbures. Cette licence lui permet de relancer ses activités dans les quatre entreprises qu’il détient avec le géant public du pays Petroleos de Venezuela. Chevron devra toutefois s’assurer que l’entreprise publique ne recevra aucun revenu de ses ventes de pétrole.
Les experts estiment qu’avec de telles conditions, la production vénézuélienne augmentera très légèrement, à peu près 100 000 barils par jours d’ici six mois, pas assez pour influencer donc le marché international.
Un rapprochement intéressé
Certains spécialistes du secteur voient derrière ce petit assouplissement des sanctions une victoire de Nicolas Maduro dans le bras de fer avec les États-Unis. Les sanctions américaines n’ont en effet pas permis l’éviction du président vénézuélien. Et la crise énergétique mondiale causée par la guerre en Ukraine a rebattu les cartes. Une crise qui oblige Washington à se rapprocher de celui qui était jusqu’à présent considéré comme un paria. Les États-Unis, qui importaient en moyenne 700 000 barils par jour de Russie, cherchent d’autres sources d’approvisionnement. Le Venezuela pourrait devenir un fournisseur potentiel, ses réserves de pétroles sont parmi les plus importantes au monde.
Mais sa production est tombée aujourd’hui à environ 700 000 barils par jour, contre 3,2 millions de barils, il y a 20 ans. Pour retrouver ce niveau de production, il faudrait des investissements massifs pour remettre aux normes l’industrie pétrolière vénézuélienne qui se trouve dans un mauvais état. Un scénario exclu dans l’état actuel des choses, car le reste des sanctions continuent d’être appliquées.
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