Chronique des matières premières

Saint-Valentin en Europe, les roses africaines toujours bien placées

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En ce jour de Saint-Valentin, les roses africaines ont toujours la cote sur le marché international. Vendues à des prix compétitifs, elles permettent de compenser une production de fleurs européenne frappée de plein fouet par la hausse des coûts énergétiques. 

Avec de gros volumes et des prix plutôt compétitifs, le Kenya et l'Éthiopie restent leaders sur le marché de la rose en Europe. (Image d'illustration : une ferme équitable de production de roses au Kenya)
Avec de gros volumes et des prix plutôt compétitifs, le Kenya et l'Éthiopie restent leaders sur le marché de la rose en Europe. (Image d'illustration : une ferme équitable de production de roses au Kenya) Getty Images - Aldo Pavan
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Les consommateurs européens sont de plus en plus demandeurs d’une fleur cultivée localement, suivant des normes plus responsables. Cela se traduit en cette semaine de Saint-Valentin par une forte demande en fleurs de saison, comme les renoncules et les anémones. Résultat, leur prix a flambé, la production dans le bassin méditerranéen, dans le sud de la France ou en Italie ne permettant pas de répondre à la demande.

Des roses kényanes moins chères que des roses européennes

La tradition d’offrir des roses reste cependant toujours d’actualité. Et dans ce créneau, l’Éthiopie et le Kenya demeurent des origines incontournables. Alors que 160 hectares de culture sont dédiés aux roses aux Pays-Bas, on en compte 3 600 au Kenya et 1 700 ha en Éthiopie. Avec de gros volumes, et des prix plutôt compétitifs, les deux pays d’Afrique de l’Est n’ont pas de mal à s’imposer sur le marché.

Un importateur français de roses kényanes confirme privilégier en ce moment cette origine, moins chère que les roses vendues par les Pays-Bas. Les rotations d’avions n’ont certes pas repris leur rythme d’avant Covid avec le continent, mais le coût global du transport est plus favorable qu’il y a un an, confie le PDG de Fleur Assistance. L’année dernière, il payait 5,10 dollars par kilo, en surcoût de fret, pour ses commandes supplémentaires de la Saint-Valentin ; cette année, cela ne lui coûte que 3,90 dollars. Une baisse qui lui permet de vendre ses roses, un peu moins cher qu’en février 2022.

► À écouter aussi : La rose équitable cherche une nouvelle croissance pour la Saint-Valentin 2021

Une demande peu affectée par la guerre en Ukraine

L’Afrique est un fournisseur d’autant plus important en cette période que la flambée des prix énergétiques a fait baisser l’offre européenne. Des producteurs ont mis en pause leur activité, d’autres ont baissé la température de leur serre, pour faire des économies. En ce début 2023, la baisse de la production néerlandaise a ainsi diminué de 10%, selon Royal FloraHolland, une société où sont vendues aux enchères 20 millions de fleurs et plantes chaque jour, alors que la demande reste forte, même sur le marché russe.

 

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