Chronique des matières premières

Les prix de l'arachide atteignent des sommets en Chine

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La Chine, premier importateur mondial d'arachide, achète de plus en plus sur le marché pour compenser la baisse de sa production. Les prix sont donc à la hausse et ont même flambé pour certaines variétés. 

La baisse de production dans l'Empire du milieu se traduit par une hausse des achats chinois dans tous les pays où l'arachide est disponible.(Image d'illustration)
La baisse de production dans l'Empire du milieu se traduit par une hausse des achats chinois dans tous les pays où l'arachide est disponible.(Image d'illustration) © CC0 Pixabay/Pezibear
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C'est désormais acquis, la Chine va devoir composer avec une production en baisse d'au moins 20%, selon plusieurs sources. En cause, une diminution des surfaces de culture de près de 20 % en 2022, les agriculteurs ayant été incités à cultiver plus de soja et de maïs.

Hausse des achats chinois

Faute de disponibilité suffisante dans le pays, les prix ont grimpé de 10 % à la bourse des matières premières de Zhenghou – soit 1 582 dollars la tonne –, selon le Financial Times. En l'espace d'un mois, entre janvier et février, ils ont augmenté de plus de 100 dollars la tonne, selon IHS Markit. La variété d'arachide brute à peau rouge, réceptionnée à Rotterdam, a même atteint son plus haut niveau historique, soit 2 750 dollars la tonne.

La baisse de production dans l'Empire du milieu se traduit par une hausse des achats chinois dans tous les pays où l'arachide est disponible, en Argentine, au Brésil, aux États-Unis, mais aussi en Inde. En Afrique, c'est au Sénégal, mais aussi au Soudan que les intermédiaires chinois sont les plus actifs.

Selon le Financial Times, l'Empire du milieu devrait importer cette année 1,1 million de tonnes d'arachides brutes, soit quatre fois plus que l'Union européenne, deuxième importateur mondial.

Des productions malmenées par les aléas climatiques

Cette effervescence chinoise participe à tendre un peu plus un marché mondial qui l'était déjà en raison d'aléas climatiques chez les principaux pays producteurs.

En Afrique de l'Ouest, la demande locale est importante et les prix restent très favorables aux producteurs, selon le dernier bulletin agricole N'kalo. Dans la plupart des pays, les prix s'expliquent d'abord par l'inflation et par la diminution des surfaces emblavées. Des prix dont la hausse devrait se poursuivre, notamment avec l'arrivée du Ramadan qui rime en général avec une consommation plus importante.

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