Chronique des matières premières

Aux États-Unis, une pénurie d'œufs fait grimper les prix

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Les fêtes de Pâques seront célébrées dans un peu plus d’un mois et demi par les chrétiens du monde entier. La tradition, dans de nombreux pays, c'est de cacher et de chercher des œufs en chocolat ou décorés. Encore faut-il pour cela trouver des œufs. Aux États-Unis, la chasse aux œufs a déjà commencé, et elle est même en train de devenir un sport national.

Une pancarte indique  «une douzaine d'œufs par client» dans un rayon vide d'un supermarché de Washington, aux États-Unis.
Une pancarte indique «une douzaine d'œufs par client» dans un rayon vide d'un supermarché de Washington, aux États-Unis. © Guillaume Naudin/RFI
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C'est une expérience étonnante et inattendue : vivre dans l'un des pays les plus riches du monde et avoir du mal à trouver une denrée aussi basique que des œufs. C'est pourtant ce qui arrive aux consommateurs américains. Il faut voir les rayons pratiquement vides dans les supermarchés, où les clients se pressent pour se saisir des rares boîtes restantes qui contiennent parfois des œufs cassés, où la vente est rationnée à une douzaine par client et où les clients qui décrochent le gros lot sont parfois félicités en parvenant à la caisse au terme de leur parcours. Des chargements de camions entiers disparaissent.

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Un problème politique

En Pennsylvanie, 100 000 œufs ont été volés début février. La pénurie dure depuis des semaines. Et comme ce qui est rare est cher, les prix montent : 15% d'augmentation en janvier, et le ministère de l'Agriculture s'attend à une hausse de plus de 40% cette année.

Le prix des œufs était l'un des sujets de la campagne présidentielle, sans que l'on sache vraiment si cela a fait basculer le résultat. Le sujet a été évoqué dès le premier point presse de la nouvelle administration Trump, qui a mis la hausse des prix sur le dos de la présidence Biden.

Un plan d'action mis en place

C'est qu'avant l'œuf, il y a la poule. Et des poules pondeuses, il y en a de moins en moins aux États-Unis. En cause, la grippe aviaire, qui a décimé les élevages ces dernières années. Elle circule chez les oiseaux sauvages et se propage dans les poulaillers. Habituellement, les éleveurs abattent les poules et rechignent à les vacciner, de peur de ne pouvoir exporter leur marchandise dans les pays qui ne veulent pas d'œufs de poules vaccinées. Cela va peut-être changer.

L'administration Trump annonce un plan à un milliard de dollars qui prévoit notamment de développer la vaccination. Mais cela prendra du temps. En attendant, il sera toujours possible d'importer des œufs, même s'il n'est pas précisé s'il y aura des droits de douane. 

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