La culture du sésame au Sénégal, une filière en pleine expansion
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C’est une culture de niche qui ne demande qu’à grandir, assurent les acteurs du secteur. La culture du sésame qui présente des avantages économiques avec une forte demande internationale et des atouts agronomiques, car elle résiste à la sécheresse et ne cesse de grandir au Sénégal. De bonnes perspectives de récolte sont attendues cette année.

La saison du sésame s’ouvre sous de bons auspices au Sénégal. La récolte qui vient de commencer dans la région du Sine Saloum et de Kaolack, dans le centre du pays, révèle de bons rendements et ce grâce à une pluviométrie favorable, ni trop d’eau, ni pas assez.
Autre élément qui explique ces bons résultats, l’utilisation de variétés avec un rendement plus élevé, explique la fédération nationale des producteurs de sésame. De 250 kg par hectare cultivé, le rendement pourrait passer à 350 kg cette année.
Moins d'entrants pour réduire les coûts
Enfin, l’utilisation de moins d’intrants et de l’engrais exclusivement biologique donne de bons résultats, selon les professionnels du secteur, tout en réduisant les coûts. Jusqu’à 20 000 tonnes de sésame pourraient ainsi être récoltées cette année. Des quantités qui n’ont cessé d’augmenter ces dix dernières années, même si elles restent petites. Le Sénégal se place au rang de 28ème pays exportateur de sésame seulement, loin derrière le Soudan et le Nigeria ou encore le Mali et le Burkina.
Une plante oléagineuse encore peu connue des agriculteurs sénégalais
Et c’est l’un des enjeux de ce secteur : convaincre les agriculteurs de l’intérêt de planter du sésame. Une plante encore peu connue au Sénégal (introduite il y a 40 ans) face à l’arachide toute-puissante et qui a pourtant une rentabilité économique plus grande avec des coûts de production faible. La saison a démarré avec un prix de vente de 400 francs CFA par kilo (soit 0,61 euros), il y a une semaine, sachant que la demande à l’export – principalement vers la Chine – est bonne pour le moment.
Principal frein à la création d’une filière, l’absence de transformation. Seules deux unités artisanales transforment le sésame en huile dans le sud du pays en Casamance, là où il y aurait la place pour une véritable politique industrielle de transformation de la plante, estiment les professionnels du secteur.
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