Le palladium continue sa baisse

Le cours du palladium ne cesse de baisser sur les marchés. Il est presque divisé par deux depuis son pic début mars 2022.

Composant essentiel des pots catalytiques des véhicules thermiques, le palladium réduit les émissions polluantes. (image d'illustration). Kirill Kukhmar/Getty Images

Quelques jours après le déclenchement de la guerre en Ukraine, les cours du palladium ont battu des records, avec un pic atteint le 7 mars 2022, dépassant les 3 000 dollars l’once. En cause la guerre en Ukraine. La Russie est l'un des plus grands producteurs de ce métal, elle assure environ 40% de l’offre mondiale. Les complications logistiques provoquées par les sanctions occidentales contre Moscou ont perturbé son acheminement, ce qui a poussé les prix vers le haut.

À cela se sont ajoutées les craintes des investisseurs d’une rupture des approvisionnements russes. Chose qui ne s’est pas produite, la Russie a maintenu son offre et le palladium n’a pas été soumis aux sanctions. La logistique de son côté s’est ensuite réorganisée. Conséquence ; les cours du métal ont commencé à baisser doucement, ils sont revenus actuellement à des niveaux d’avant le conflit. Certains analystes expliquent également cette baisse des prix par le verdissement en cours de l’industrie automobile, consommatrice jusqu'à présent d'environ 80% de la production mondiale de palladium.

Composant essentiel des pots catalytiques des véhicules thermiques, le palladium réduit les émissions polluantes. Mais, il n’est pas utilisé dans les véhicules électriques qui gagnent de plus en plus de parts de marché. La demande devrait encore baisser. Pour autant, Jean-François Faure, expert en métaux précieux, reste confiant. Il estime que« le palladium a de beaux jours devant lui. Le métal précieux est utilisé dans la purification de l’hydrogène, une filière d’avenir qui bénéficie d’importants investissements dans les pays industrialisés ». Ce qui devrait soutenir la demande de palladium.