Si les Argentins sont champions du monde de football, les Norvégiens, eux, sont champions de l'électrique. Et plus exactement de la voiture électrique. Mais en Norvège comme ailleurs, même s'ils sont moins polluants, les véhicules électriques restent encore beaucoup plus chers que les voitures à essence. Alors comment les allègements de charges et la fierté nationale ont-ils convaincu la population ?

Pour le moment, ce sont les Norvégiens, les plus riches, qui achètent leur voiture électrique, en majorité de marque Tesla.
À Contre-sens, le documentaire vérité sur les voitures électriques
Marc Muller est spécialiste des transports. En 2020, il réalise un documentaire intitulé À Contre-sens. S’il n’est ni pour ni contre, son film lui a permis de déjouer toutes les fausses informations concernant le marché de la voiture électrique : « La Norvège est un excellent exemple pour tous les autres pays qui s'engagent dans l'électrique. Avec des réductions de taxes et le choix de ne plus vendre de voitures à essence en 2025, le gouvernement d'Oslo a montré qu'une politique avec des choix bien expliqués aboutissait à une très bonne acceptation de la population. Ce documentaire nous a prouvé que le débat entre essence ou électrique, est définitivement clos. »
Les métaux pour les batteries, le point faible
Malgré toute l'électricité hydraulique (à base d'eau de mer, de rivières et de lacs) qu'elle produit, la Norvège se doit d'importer ses métaux pour la construction de batteries. Elle a notamment des partenariats avec le Chili. Néanmoins, les avancées technologiques évoluent. À l'avenir, il y en aura de moins en moins besoin.
Les transports en commun, le vélo et la réduction des trajets
Quel que soit le moyen, la voiture zéro émission n'existera jamais. Mais la solution pour préserver la planète peut se loger dans les bonnes résolutions : utiliser les transports collectifs, louer ou acheter des vélos et des trottinettes. Faire du covoiturage mais surtout, réduire le nombre de ses trajets.
La jeune génération convaincue
Il n’y a pas que l’argent. L’usage de véhicules électriques serait aussi une question de génération. C’est en tout cas l’avis de nombreux parents norvégiens comme Philippe Toth, français installé à Oslo : « Ma fille qui passe le permis, toutes ses copines et tous ses copains veulent s'acheter une voiture électrique ! C'est plus pratique. Pas de boîte de vitesse comme sur les voitures à essence, pas de bruit, des fonctions guidées par ordinateur... Il n'y a bien que des gens de ma génération pour avoir la nostalgie du Vroum Vroum ! Entendre et sentir le moteur vibrer. Tout cela va vite disparaître. »
Et ce n’est pas Petter Haugneland qui vous dira le contraire. À la tête de l’Association norvégienne des véhicules électriques, il ambitionne de voir la Norvège battre son propre record du monde avec, dans deux ans, son pays tout entier roulant à l’électrique : « La plupart des propriétaires de véhicules électriques en Norvège rechargent chez eux à la maison avec des bornes disponibles en magasin. Mais nous devons encore améliorer l'équipement des grandes routes en station de recharge. Je suis très fier de vous annoncer qu'aujourd'hui 80% des acheteurs de voitures achètent une voiture électrique. »
Des routiers électriques
Parmi les étapes à venir et déjà prévues en Norvège : fournir des camions électriques à tous les chauffeurs routiers, des bus électriques à toute la population et permettre aux passagers ferroviaires de voyager dans des trains nourris à 100% à l'énergie électrique.
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