Quelque chose a changé dans le sport de haut niveau. Après des années de prudence, voire de silence, les sportifs commencent à parler. Parler pour dénoncer, parler pour militer, parler pour dire ce qu'ils pensent. L'exemple est venu des États-Unis avec le mouvement Black lives matter, et il est en train de s'étendre à l'Europe avec un match de Ligue des champions arrêté pour des faits racistes la semaine dernière et des messages sur les réseaux sociaux contre les violences policières ou encore l'abandon par Antoine Griezmann d'un juteux contrat de sponsoring avec un équipementier téléphonique lié au régime chinois. Les sportifs militants, une nouveauté appelée à durer ? C'est la question du jour.
Pour en débattre :
Alexandre Diallo, membre du comité scientifique sport et citoyenneté, chercheur en sociologie à Paris 1 spécialisé dans la perception de la diversité dans le football
Yvan Gastaut, historien spécialiste du sport, spécialiste de l'immigration en France et de ses rapports avec le sport
Patrick Clastres, professeur d’histoire du sport à l’Université de Lausanne au sein de la Faculté des sciences sociales et politiques (ISSUL), co-directeur de l’ouvrage "Le sport en France à l'épreuve du racisme"
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