On en parle dans les cours de récréation, alors qu’elle est déconseillée aux moins de 16 ans. On en parle au travail, alors qu’elle peut être vue comme un brûlot anticapitaliste. On en parle entre amis, alors qu’elle dénonce la déshumanisation de nos rapports sociaux.
Que se passe-t-il dans les 9 épisodes de cette série caractérisée par de la violence décomplexée et une esthétique pop acidulée ? Des personnages, surendettés, espèrent gagner le gros lot en jouant à des jeux de cour de récréation, comme le très innocent : «un-deux-trois-soleil». Mais, dans Squid Game, les perdants sont exécutés sans pitié.
C’est gore, glauque et trash. Pourquoi un tel engouement comme si les Jeux du Cirque de l’ère romaine – aux effets numériques près - n’avaient pas pris une ride ?
Pour tout dire, ce phénomène Squid Game est-il dangereux ?
Pour en débattre :
- Ophélie Surcouf, journaliste, spécialiste des séries coréennes, rédactrice pour le magazine K-Society, auteure de Pourquoi la Corée ? La vague coréenne et nous (Atelier des cahiers)
- Carlo Fasino, programmateur pour le festival Séries Mania, spécialiste des séries asiatiques
- Sophie Jehel, maîtresse de conférences en Sciences de l’information et de la communication à l’Université Paris 8, auteure de Les adolescents face aux images trash sur internet (éditions in press) et d’un ouvrage, à paraître en décembre 2021, Les risques sociaux de l’économie numérique
- Marianne Chaillan, professeure de Philosophie, spécialiste de pop culture, auteure de plusieurs ouvrages In Pop we trust, Game of Thrones, une fin sombre et pleine de terreur, Où est donc le bonheur ? (Équateurs).
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