Guerre à Gaza : la société israélienne est-elle en train de se fissurer ?

Il y a eu pendant des mois des manifestations des proches des otages, auquel s'ajoute désormais un mouvement de colère au sein même des militaires israéliens. 

Des parents et des sympathisants des otages israéliens enlevés lors de l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023 contre Israël par le Hamas, tiennent des silhouettes d'otages lors d'une manifestation contre le gouvernement israélien et son chef, le Premier ministre Benyamin Netanyahu, à Tel Aviv, en Israël, le 22 mars 2025 © Shir Torem / Reuters

La semaine dernière, des pilotes réservistes et vétérans de l’armée israélienne ont publié une lettre pour demander qu’on garantisse la libération des 59 otages toujours retenus par le Hamas, même si cela suppose de mettre fin à la guerre à Gaza. Ils ont été rejoints par ceux du corps des blindés et des parachutistes. Même des vétérans du Mossad se sont manifestés pour critiquer la stratégie du gouvernement Netanyahou. Faut-il y voir une bascule de l’opinion publique israélienne ?

Pour en débattre : 

- Caterina Bandini, chercheuse en sociologie, enseignante en sciences politiques à l’université de Lille, membre du comité de rédaction de Yaani

- Clothilde Mraffko, journaliste indépendante, correspondante en Israël pour Le Monde et Mediapart

- Karine Lamarche, chargée de recherche en sociologie au CNRS et membre du Centre nantais de sociologie (CENS), autrice du livre Militer contre son camp, des Israéliens engagés aux côtés des Palestiniens (éditions PUF, 2013)