Décryptage

Scandale du chlordécone: comment la France a contaminé plus 90% de la population des Antilles?

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C'est une tâche noire dans les relations entre l'Etat français et ses territoires ultramarins des Antilles. Le scandale sanitaire du chlordécone revient sur le devant de la scène, avec la décision hier du gouvernement de reconnaitre comme « maladie professionnelle » les cancers de la prostate lié à l'exposition à ce pesticide. Le chlordécone a été massivement utilisé dans les bananeraies de Guadeloupe et de Martinique entre 1972 et 1993...

Autour de Gourbeyre et Saint-Claude (sud de la Guadeloupe), cette région agricole est la plus polluée au chlordécone.
Autour de Gourbeyre et Saint-Claude (sud de la Guadeloupe), cette région agricole est la plus polluée au chlordécone. RFI/Agnès Rougier
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Il avait pourtant été interdit, pour sa dangerosité, dès 1990, en métropole. Les conséquences sont dévastatrices. Selon l'agence nationale Santé Publique France, plus de 90% des Guadeloupéens et des Martiniquais sont aujourd'hui contaminés. Mais l'affaire ne s'arrête pas là puisque des générations d'Antillais vont devoir vivre avec cette pollution jusqu'à 700 ans, selon les sols. Il s'agit d'un cas unique au monde. Alors, la réponse de l'Etat français est-elle à la hauteur des attentes des victimes ? Comment a-t-elle été accueillie dans les Antilles ? Et quelles sont les traces, physiques et psychiques, laissées par ce scandale ?

Décryptage avec

Patricia CHATENAY-RIVAUDAY, Présidente de l’Association Vivre Guadeloupe 

Malcolm FERDINAND, chercheur au CNRS, auteur d’Une écologie décoloniale : penser l’écologie depuis le monde caribééen (Seuil, 2019) 

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