«Convois de la liberté»: qui sont-ils? Une force politique en puissance?
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Ils n'ont pas bloqué la capitale comme ils l'espéraient, mais ont réussi à attirer des milliers de personnes à Paris. Les convois dits de la liberté convergent ce lundi (14 février 2022) sur Strasbourg et Bruxelles. Ils veulent être visibles, être entendus. Cette mobilisation est inspirée du mouvement canadien, qui bloque les rues d'Ottawa depuis plus de deux semaines.

C'est un mouvement hétéroclite aux revendications diverses. Les opposants au vaccin et au passe sanitaire ont été rejoints par des monsieur et madame tout le monde, excédés par des factures de gaz ou d'électricité en hausse, par le prix du carburant, et par une certaine arrogance des élites. À deux mois de la présidentielle, certains demandent la démission du gouvernement et du chef de l'État, la dissolution du Parlement. Politiques et syndicalistes sont -comme à l'époque des «gilets jaunes»- débordés par un mouvement né sur les réseaux sociaux. Les convois de la liberté illustrent-ils une vraie rupture entre le peuple et ses représentants ? Peuvent-ils se structurer ? Assiste-t-on à la naissance d'une contestation mondiale ou au simple résultat de la viralité de l'information via les réseaux sociaux ?
Décryptage avec :
- Marie Jauffret-Roustide, sociologue, chercheure à l’Inserm et au Centre d’étude des mouvements sociaux (CEMS) de l’EHESS.
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