La Cour spéciale de Paris a rendu son verdict hier (13 décembre 2022) dans le procès de l’attentat de Nice. Le procès s'est déroulé sous le poids écrasant de l'absence de l'auteur des faits. Celui qui a tué 86 personnes, et en a blessé des centaines d’autres, avec son camion, sur la promenade des Anglais a été tué par la police au soir du 14 juillet 2016, et n'a donc pas pu expliquer son geste.

Ce sont des proches et ceux qui l'ont aidé à se procurer une arme, qui ont comparu. Huit hommes, condamnés à des peines de deux à dix huit ans de prison. La qualification d'association de malfaiteurs terroriste n'a été retenue que pour deux d'entre eux. Les audiences ont duré trois mois et demi, et comme lors du long procès des attentats du 13 novembre 2015, une large place a été accordée à la parole des victimes. Certaines se disent soulagées de l'issue de ce long processus judiciaire, d'autres demeurent perdues dans leur douleur. Que peut la justice face à l'insondable souffrance des victimes de terrorisme ?
Décryptage avec :
- Denis Salas, magistrat, président de l’Association française pour l’histoire de la justice, et directeur scientifique de la revue Les cahiers de la justice
- Laura Martel, journaliste au service France deRFI.

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