Il y a la version officielle de la guerre d'Algérie. C'est-à-dire tronquée, tant du côté français que du côté algérien. Et puis y a la version vécue de l'intérieur par l'un des fondateurs du Parti Communiste algérien, médecin, chercheur et militant à un degré d'abnégation qui laisse songeur.

Sadek Hadjeres, 86 ans au moment de cette rencontre en 2015, aura vécu le 20ème siècle au 1er rang de l'engagement, mais toujours en se dissimulant. Comme le titrait la presse algérienne, à la sortie du tome 1 de ses Mémoires «Sadek Hadjeres est un survivant de l'obscur», faisant référence à ses 30 années de vie clandestine, au nom d'un Idéal resté flamboyant jusqu’à son dernier souffle : celui de la démocratie en Algérie, mais aussi (lorsqu’on prenait le thé avec lui) la prise en compte de l’amazighité comme une composante de l’algérianité. D’une voix très tranquille, il vient de quitter cette terre en novembre 2022. Nous restent son engagement sans limite salué par le président algérien Abelmadjid Tebboune, ses Mémoires Quand une nation s'éveille 1928-1949, aux Éd. Inas, 1949, Crise berbériste ou crise démocratique, aux Éd. Frantz Fanon et cet entretien qu’il nous accordait En Sol Majeur en 2015...
Rediffusion du 03/02/2015.
Les choix musicaux de Sadek Hadjeres
Dahmane El Harrachi Ya raya
Louisa Tounsia Ya Warda
Asmahan Ya min yeqhol Ahwa
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