Depuis le 7 octobre le Proche-Orient n’a jamais été aussi proche et les mots aussi impuissants. Seul Mahmoud Darwich, poète palestinien, poète troyen, poète des vaincus, peut dire par exemple Il n’existe pas chez moi de vision unique et définitive de l’autre. Celui qui m’a éduqué était juif, celui qui m’a persécuté aussi. La femme qui m’aimait était juive, celle qui me détesta aussi.

Une langue pleine de nuances et d’humanité que parle Yara El-Ghadban dont le cœur a vibré douloureusement en écoutant l’actualité le week-end dernier. Pour Yara El-Ghadban, 47 ans, c’est l’histoire d’un déracinement qui n’en finit pas. Une naissance à Dubaï, des parents réfugiés palestiniens, de multiples déménagements et une nationalité canadienne qui lui permet d’aller et venir jusqu’en Palestine. Musicologue, anthropologue, enseignante à l’université d’Ottawa, écrivaine, c’est le cœur lourd que nous l’accueillons autour de trois de ses livres aux Editions Mémoire d’encrier : Les racistes n’ont jamais vu la mer (dialogue avec Rodney Saint-Eloi), Je suis Ariel Sharon et Le parfum de Nour
Les choix musicaux de Yara El-Ghadban
Schubert Standchen
Sanaa Moussa La Tetlla’i
Piaf Padam Padam
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