Un mois après les élections législatives du 14 mai 2023, la Thaïlande est toujours dans l’attente de l’officialisation des résultats du scrutin par la Commission électorale, laquelle devrait intervenir le 13 juillet prochain au plus tard. L’élection a été marquée par la victoire du parti progressiste Khao Klaï « Allons loin très vite », ce qui constitue un revers immense pour les militaires au pouvoir depuis le coup d’État de 2014 et un résultat perçu comme « un appel au changement sans précédent » pour ce rendez-vous électoral qui avait des allures de référendum sur le gouvernement du régime militaire, de la deuxième économie d’Asie du Sud-Est.
Mais cette victoire n’est pas suffisante. L’opposition avait besoin de 376 sièges sur les 500 de la Chambre basse pour contrebalancer l’influence des 250 sénateurs nommés par les militaires. Les tractations pour former un nouveau gouvernement se poursuivent. Royaume bouddhiste, cadenassé par l’armée depuis près d’une décennie, la Thaïlande forte de 71 millions d’habitants a soif d’une dynamique nouvelle. Mais le délai de trois mois entre les élections et l’installation du Premier ministre et de son gouvernement est un espace temps à haut risque.
Invités :
- Sophie Boisseau du Rocher, chercheuse associée au Centre Asie de l’IFRI. Spécialiste de l’Asie du Sud-Est.
- Eugénie Merieau, politologue, maîtresse de conférences à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne. « Idées reçues sur la Thaïlande », éd. Cavalier Bleu.
- David Camroux, chercheur et professeur associé au CERI-SCIENCES PO.
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