Invité culture

Paris + par Art Basel: «Dans la continuité de la Fiac», assure son directeur Clément Delépine

Publié le :

Après plus d'une quarantaine d'années, la Fiac cède la place à Paris + par Art Basel. Mais si la direction de l'évènement est assurée maintenant par la foire suisse de Bâle, c'est en réalité en continuité avec la Fiac que le rendez-vous annuel de l'art contemporain au Grand Palais a été imaginé. Quelque 156 galeries sont au rendez-vous dont le tiers sont françaises. Et Paris – suite au Covid-19 qui éloigne quelque peu Shanghai, et le Brexit qui dessert Londres –, compte bien occuper la première place sur le marché international de l'art. Paris + s'ouvre aujourd'hui au public et offre des œuvres entre plusieurs millions et quelques centaines d'euros. 

Paris + par Art Basel: «Dans la continuité de la Fiac», assure son directeur Clément Delépine
Publicité

RFI : Paris+, est-ce la nouvelle foire d'art contemporain à Paris, la relève de la Fiac ?

Clément Delépine : On s'inscrit dans une forme de continuité, par rapport à l'histoire de la Fiac, et des habitudes et des attentes qu'elle a su créer pendant 47 ans, donc la part belle aux galeries françaises, c'est tout le sens de la foire. Évidemment, on souhaite créer un moment qui fédèrera toutes les actrices et les acteurs du champ de l'art cette semaine à Paris.

Paris a été historiquement et depuis longtemps, une scène importante de l'art contemporain, mais parfois détrônée, ou en tout cas bouleversée par ce qui se passait à Londres, à Shanghaï. Où en est aujourd'hui ?

On vit ce qu'on pourrait définir comme un moment parisien. Depuis six, sept ans, le réveil a sonné. C'est un effort qui est porté collectivement, à la fois par les nombreuses fondations privées qui ont ouvert, qui relaient parfois les institutions publiques, et on observe aussi des partenariats publics-privés qui souvent sont assez fructueux : je pense à l'exposition de Charles Ray qui a eu lieu entre le Centre Pompidou et la Bourse de Commerce, ou à venir Cyprien Gaillard entre la Fondation Lafayette Anticipations et le Palais de Tokyo. Un certain nombre de galeries étrangères ont choisi Paris pour s'installer. C'est le signe aussi que le marché français permet cette implantation, et suffisamment fort. Le Brexit - sans forcément avoir bénéficié directement à Paris - est un facteur qui a pénalisé Londres, et a permis l'essor d'une autre capitale européenne. Il y a un alignement de planètes, et l'installation d'Art Basel à Paris accompagne ce mouvement et cherche à l'amplifier.

► À lire aussi : Art contemporain: Paris+, le calme avant la tempête?

Les galeries françaises seront en nombre dans cette foire. Au niveau international, qui il y aura ? Est-ce que le continent africain est représenté ?

Le continent est représenté. Il est mal représenté, je ne vous le cache pas, puisque nous comptons deux galeries : la galerie Cécile Fakhoury, qui a à la fois un espace à Paris, mais aussi un espace à Abidjan et un espace à Dakar, et la galerie Selma Feriani à Tunis. Effectivement, c'est une zone géographique qu'on doit mieux étudier, mieux comprendre et faire l'effort aussi d'analyser le travail qui est fait, pas forcément selon le critère que nous fixons nous, pour être capable en fait d'accueillir du continent africain, mais il y a encore effectivement du travail à faire.

Quels ont été vos critères de choix ?

On a reçu un volume de candidatures impressionnant pour finalement très peu de place. Donc il a fallu être assez stricte. Les critères ont été la place qu'occupent ces galeries en France, les galeries françaises ont été avantagées puisqu'on compte 38% d'exposants qui ont un espace en France, 61 sur les 156, et évidemment la qualité des propositions.

Qui dit foire, dit marché. Quelle est la fourchette entre les œuvres les plus chères et les moins chères de cette année ?

C'est une fourchette assez large, puisque les œuvres les moins chers peuvent partir à quelques centaines d'euros, et les plus chères à plusieurs millions d'euros.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes