«Les pays du Sud vont être frappés par une crise de la dette qui va être très grave»

Les vingt plus grandes puissances économiques mondiales, réunies en sommet virtuel en Arabie Saoudite, ont promis hier de s'attaquer à la question explosive de l'endettement des pays pauvres, mais sans annonces réellement spectaculaires, au grand dam des ONG.

Una mujer pasa delante de un cartel de la cumbre del G20 nations en Riad, la capital saudita, el 18 de noviembre de 2020 Fayez Nureldine AFP

C'est un sujet sur lequel le G20 était attendu au tournant: la dette des pays pauvres, qui flambe en raison du cataclysme économique engendré par la pandémie. Les dirigeants du G20 « promettent de mettre en œuvre » une initiative de suspension du service de la dette déjà adoptée, qui permet aux pays pauvres d’interrompre jusqu’en juin 2021 le paiement des intérêts de leur dette. Mais alors que les Nations unies espéraient que ce délai soit étendu jusqu’à la fin 2021, le sommet des puissants s’en remet à ses ministres des finances pour « examiner » cette question au printemps prochain. Comment expliquer que le délai soit si long, est-ce un manque de volonté des dirigeants du G20 ? La réaction de Lison Rehbinder, membre de l'ONG CCFD-Terre solidaire France.