Journal d'Haïti et des Amériques

Le Venezuela «dans un cercle vicieux infernal»

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Le 1er octobre 2021, la monnaie nationale vénézuélienne a une nouvelle fois été dévaluée pour faire face à l’hyperinflation qui frappe le pays, jadis considéré comme l'un des plus riches d'Amérique du Sud grâce à son pétrole. Depuis 2013, le Venezuela a vu son PIB chuter de 80%. Plus de 5 millions de personnes ont fui cette crise économique, mais aussi politique.

Nicolas Maduro.
Nicolas Maduro. © Federico PARRA/AFP
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Les Vénézuéliens se sont réveillés la semaine dernière avec six zéros en moins sur leur monnaie, le bolivar. Une mesure destinée à simplifier les transactions quotidiennes, mais qui ne devrait pas bouleverser la vie du pays en proie à l'inflation la plus élevée au monde, anticipée a 1 600% en 2021. « Le pouvoir d’achat des Vénézuéliens est réduit à néant, le salaire minimum ne dépasse pas les 5 dollars, l’accès aux produits de première nécessité est difficile pour la plupart de la population », explique notre invité Thomas Posado, docteur en Sciences Politiques à l'Université Paris 8 qui précise que « les sanctions américaines de 2019 aggravent la crise, mais celle-ci existait avant les sanctions ». Aujourd’hui, les deux tiers des échanges au Venezuela se font en dollars américains. « Cette dollarisation de l’économie faite pour estomper les pénuries n’a fait que creuser les inégalités », d’après Thomas Posado.

Une crise économique à laquelle s’ajoute le blocage politique. Depuis le mois d'août 2021, des négociations entre le gouvernement Maduro et l'opposition ont été engagées sous les auspices de la Norvège, le 4ème round de discussion s'est achevé fin septembre 2021. « Les avancées sont très modestes. Ils se sont mis d’accord sur les sujets à débattre mais on est très loin des solutions », explique notre invité. Le 21 novembre 2021, se tiendront des élections régionales et municipales. L'opposition a décidé de ne pas les boycotter. « C’est un pas avant », reconnaît Thomas Posado, mais « on est très loin d’élections transparentes qui vont permettre à tous de se mesurer. Il est difficilement envisageable qu’il n’y ait pas de pressions ».

 

  • Haïti : Daniel Foote tire à nouveau à boulets rouges

Sa lettre de démission, fin septembre 2021, restera sans aucun doute dans les annales diplomatiques. Daniel Foote, le désormais ex-émissaire des États-Unis, en Haïti était entendu jeudi 7 octobre par une commission du congrès américain. « J’espère que les États-Unis cesseront de soutenir le gouvernement Henry. Je crois que les groupes sont très proches d'un accord, tant que les États-Unis n'insistent pas sur l'implication d'Henry », a déclaré l’ancien diplomate qui plaidé aussi pour une meilleure implication de la société civile dans le choix du nouveau gouvernement. Un gouvernement qui pourrait d’ailleurs très bien se passer d’Ariel Henry, d’après l’ancien émissaire des États-Unis.

 

  • Anthony Blinken au Mexique

Le secrétaire d’État américain doit rencontrer, ce 8 octobre 2021, le président Andres Manuel Lopez Obrador pour relancer un nouvel accord-cadre sur la sécurité. Au cœur de cet accord, l’initiative dite de Merida, une stratégie de coopération entre les deux pays pour lutter contre les crimes et les trafics en tout genre. Autre sujet, au menu de la rencontre mexico-américaine, la question de la migration clandestine, rapporte le site de la chaîne CNN.

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