Journal d'Haïti et des Amériques

Hausse du salaire minimum en Haïti : de nouveaux appels à manifester

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Malgré les annonces de hausse du gouvernement, la Centrale nationale des ouvrières et ouvriers haïtiens (Cnoha) annonce plusieurs journées de mobilisation à compter de demain, 23 février 2022, pour réclamer une hausse significative du salaire minimum journalier pour les ouvriers de la sous-traitance en Haïti.

Des ouvriers demandent une augmentation de leur salaire lors d'une manifestation à Port-au-Prince, le 16 février 2022.
Des ouvriers demandent une augmentation de leur salaire lors d'une manifestation à Port-au-Prince, le 16 février 2022. AFP - RICHARD PIERRIN
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Réuni dimanche 20 février 2022 en Conseil des ministres, le gouvernement haïtien pensait sans doute apaiser, voire peut-être même éteindre la gronde sociale qui se fait entendre depuis plusieurs jours dans le pays. C'est peine perdue. Les ouvriers de l’industrie de la sous-traitance textile, qui ont manifesté ces deux dernières semaines, sont très loin d'être satisfaits par les annonces de hausse de salaire minimum (resté inchangé ces trois dernières années) faites par le gouvernement. Le nouveau salaire journalier a été fixé lundi 21 février 2022 à 685 gourdes, soit 73 centimes d’euros de l’heure. Sur le papier, l’augmentation de 37% peut sembler généreuse, mais cette révision salariale intervient alors qu’Haïti a connu une inflation annuelle de plus de 20%. La Centrale nationale des ouvrières et ouvriers haïtiens (Cnoha) annonce, pour les mercredi 23, jeudi 24 et vendredi 25 février 2022, de nouvelles journées de mobilisation comme nous le détaille le rédacteur en chef du site Alterpresse, Gotson Pierre, en ligne de Port-au-Prince.

 

Les Haïtiens face à l’insécurité judiciaire

Déjà confrontés à l'insécurité sociale, alimentaire, économique et politique, les Haïtiens sont aussi confrontés  à une insécurité judiciaire. Haïti fait toujours partie de la liste des 10 pays dans le monde les plus touchés par la détention préventive prolongée, selon les dernier rapports publiés par le Bureau Intégré des Nations unies. Sur 609 détenus enregistrés à la prison civile de Jacmel sur la côte sud du pays, 531 sont en détention préventive prolongée. Une situation qui s’est intensifiée avec la grève « dispense de plaider » depuis août 2021 observée par les avocats du Barreau de la juridiction de Jacmel. Reportage de Gina Lafontant.

 

La Colombie dépénalise l’avortement

La Cour constitutionnelle a dépénalisé, le lundi 21 février 2022, l'avortement jusqu'à 24 semaines de grossesse. Une décision sans précédent dans ce pays majoritairement catholique. Dans son arrêt, la plus haute juridiction du pays autorise les femmes à avoir recours à l'avortement pour n'importe quel motif jusqu'au sixième mois de gestation. Jusqu'à présent, ce n'était autorisé qu'en cas de viol, si la santé de la mère était en danger ou lorsque le fœtus présentait une malformation compromettant sa survie, selon un arrêt de 2006 de la Cour, qui prévoyait l'objection de conscience pour les médecins qui ne voulaient pas procéder à une interruption de grossesse. Cette décision intervient dans un contexte de libéralisation de l'interruption de grossesse en Amérique latine.

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