Du pétrole vénézuélien aux USA?: «ça n’est pas un enjeu crucial»
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Une réunion en catimini. Au début du mois de mars 2022, une délégation américaine s’est rendue à Caracas au Venezuela pour y rencontrer le président Nicolas Maduro, en dépit de la rupture des relations diplomatiques et des sanctions. A-t-il été question d’une reprise des importations de pétrole vénézuélien afin de compenser les pertes à la suite de l'embargo sur le brut russe ?

C’est une rencontre qui a été organisée dans le plus grand des secrets, le 5 mars 2022, à Caracas. Si les Américains sont moins dépendants de la Russie que les Européens sur le plan énergétique, ils se doivent tout de même de trouver d’autres sources d’approvisionnement après l’imposition d’un embargo sur le pétrole russe afin de punir Moscou pour l’invasion de l’Ukraine. Mais a-t-il seulement été question de pétrole lors de cette entrevue, la première à un tel niveau « depuis la fin des années 1990 », rappelle notre invitée Isabelle Rousseau, directrice du programme de l'Énergie au Collège de Mexico. Le Monsieur Amérique Latine de Joe Biden, qui était à Caracas, a soutenu que le pétrole n'avait pas été au cœur des discussions. Et selon Isabelle Rousseau, en effet, « ça n’est pas un enjeu crucial en ce moment ». Pour la spécialiste, cette reprise de contact sert trois objectifs : « Le premier était de libérer les prisonniers nord-américains arrêtés en 2020 au Venezuela. Le deuxième but était d’envoyer un signe aux marchés pour stabiliser le prix du pétrole ». Et le troisième objectif seulement était, en effet, de discuter d’une éventuelle reprise des importations pour compenser les pertes russes, mais « c’est un objectif à moyen terme », selon Isabelle Rousseau car, explique t-elle, « les importations de pétrole russe étaient assez peu significatives, seulement 7% ».
Pedro Castillo se défend devant le Parlement
Le président péruvien de gauche Pedro Castillo a nié, mardi15 mars 2022, s'être rendu coupable de corruption. La veille, le Parlement dominé par l'opposition, a approuvé une motion engageant une procédure de destitution à son encontre, la seconde depuis son élection il y a sept mois. Elle lui reproche de s'être prononcé en faveur d'un référendum pour savoir si oui ou non il faut accorder à la Bolivie voisine un accès à l'océan Pacifique. « Mon gouvernement a fait l'objet d'accusations émanant de secteurs médiatiques et politiques, visant à faire croire que nous sommes plongés dans des actes de corruption, une situation que je rejette énergiquement », a déclaré Pedro Castillo, appelant l'opposition au compromis. La demande de destitution sera débattue et votée en séance plénière le 28 mars 2022.
Toujours des blocages en Haïti pour dénoncer les enlèvements
Les protestataires exigent « la libération de toutes les personnes victimes de kidnapping, ces derniers jours ». Des chauffeurs vont, eux, entamer une grève jeudi 17 mars 2022 promettant de suspendre le trafic automobile reliant la capitale au Grand sud, pour protester contre « l’inaction des autorités policières ». Une situation haïtienne suivie de près par les États-Unis. Le président américain a paraphé hier (15 mars 2022) le budget des États-Unis. Un chapitre concerne Haïti. « Il est clairement dit que le pays est sous surveillance », souligne le quotidien Le Nouvelliste : « Pour recevoir des fonds américains, Haïti devra rencontrer des exigences en matière de gouvernance, de lutte contre la corruption de respect des droits humains ».
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