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Primaires de mi-mandat aux États-Unis: «des défaites embarrassantes pour Trump»

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Les candidats républicains soutenus par Donald Trump dans l'État de Géorgie ont connu leur plus grande défaite lors des primaires de mi-mandat hier, mardi 24 mai 2022. L'influence de l’ancien président sur le Parti républicain en aurait-elle pris un coup ?

Donald Trump en meeting en Floride le 27 février 2022, pour la grand-messe annuelle des conservateurs américains à Orlando. (Image d'illustration)
Donald Trump en meeting en Floride le 27 février 2022, pour la grand-messe annuelle des conservateurs américains à Orlando. (Image d'illustration) © AFP - CHANDAN KHANNA
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« Tous les sondages l'annonçaient, mais la défaite a été bien plus large que prévu », analyse notre invité Lauric Henneton, spécialiste de civilisation américaine et maître de conférences à l'Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines. David Perdue, le candidat sur lequel Donald Trump avait tenté d'exercer toute son influence politique, a largement été battu hier (24 mai 2022), lors des primaires en Géorgie. Il ne sera pas le candidat républicain pour le poste de gouverneur dans cet État, en novembre 2022, lors des élections de mi-mandat. C’est le sortant, le conservateur Brian Kemp qui a largement été élu. « La prime au sortant s’est vérifiée à nouveau, mais c’est embarrassant pour Trump », analyse Lauric Henneton.

Preuve que la contestation des résultats de la présidentielle de 2020 « n’est pas automatique pour s’imposer », même en Géorgie. Seul lot de consolation pour Donald Trump, celui qu’il soutenait pour l’investiture dans la course au Sénat, Herschel Walker, s’est imposé. En novembre prochain, la Géorgie restera-t-elle démocrate ou rebasculera-t-elle côté républicain ? « Les démocrates sont en mesure de l’emporter », estime notre invité, mais « la question de la mobilisation sera cruciale ».

Les États-Unis sous le choc après la fusillade d’Uvalde

Une chape de plomb recouvre la ville d'Uvalde, au Texas, où les habitants sont partagés entre deuil, effroi et stupeur au lendemain du massacre de 19 enfants et deux enseignants dans une école primaire. Un tireur, identifié comme Salvador Ramos, 18 ans, a commis l'une des pires tueries de ces dernières années aux États-Unis. Inévitablement, le débat sur les armes à feu revient sur la table. Joe Biden, le président appelant à une réforme de la législation. « Un débat qui se heurte toujours aux mêmes blocages, au Sénat en particulier et au lobby des armes que l’on disait pourtant affaibli », note Lauric Henneton. « La seule chose qui pourrait changer », estime-t-il, « c’est l’accumulation des tueries de masse dans les écoles, mais comme il ne s’est rien passé après Sandy Hook en 2012, on peut être pessimiste sur l’agenda ».

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