Haïti: la colère redouble, Ariel Henry poussé à la démission
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Les manifestations contre l’augmentation des prix du carburant et la cherté de la vie se poursuivent et gagnent en intensité. Des milliers de personnes ont encore défilé, mercredi 28 septembre 2022, aux Gonaïves, à Cap Haïtien ou à Port-au-Prince. De nouveaux appels à manifester ont été lancés pour cette fin de semaine.

Le silence, et les cris de colère. Silence du Premier ministre Ariel Henry, qui ne réagit toujours pas à ceux qui le somment, dans les rues du pays depuis un mois et demi, à quitter son poste. Des manifestations qui ont redoublé depuis une quinzaine de jours et l'annonce par les autorités de la hausse des prix des carburants, une denrée essentielle en Haïti, devenue quasi-introuvable depuis que des gangs bloquent le principal terminal pétrolier du pays. Cette colère, elle s’est faite entendre encore ce mercredi 28 septembre 2022 dans la capitale Port-au-Prince, mais aussi aux Gonaïves où l’ancien chef rebelle des mouvements de 2004 contre l’ancien président Jean Bertrand Aristide, Wilfort Ferdinand dit Ti Will, était à la tête de la manifestation. Toujours dans le nord, à Cap Haïtien, les manifestants ont marché à l’initiative du parti Pitit Desalin, dont le chef a lui aussi demandé le départ du Premier ministre. Dans la capitale, les syndicats des transports routiers ont levé leur grève entamée en début de semaine mais appellent la population à manifester aujourd’hui et demain (29 et 30 septembre 2022) contre le gouvernement.
Le jour d’après en Floride
Ian, l'ouragan dévastateur, rétrogradé depuis en catégorie 1, a frappé de toute sa violence les régions côtières du sud-ouest de la Floride. Des zones pour la plupart plongées dans le noir ce jeudi matin (29 septembre 2022). Plus de 2 millions de foyers sont toujours privés d'électricité en Floride. Les images qui nous parviennent montrent des villes sous les eaux, aux allures de lacs, des voitures flottant au rythme du courant. Ian a provoqué des inondations catastrophiques. « Certaines de ces zones, Cape Coral, la ville de Fort Myers, ont été vraiment inondées et vraiment dévastées par cette tempête », a affirmé Ron DeSantis, le gouverneur de Floride qui vit là sans doute un moment décisif de sa carrière politique. Candidat à sa réélection le 8 novembre prochain lors des élections de mi-mandat, quasi pré-candidat à l’investiture républicaine pour la présidentielle de 2024, Ron DeSantis doit « gérer un sujet majeur avec cet ouragan », souligne notre invitée Ludivine Gilli, docteure en Histoire et directrice de l'Observatoire Amérique du Nord à la Fondation Jean Jaurès à Paris. « Sur le plan politique, les évènements de cette nature sont soit une opportunité politique soit un risque majeur pour les responsables au pouvoir », souligne-t-elle, rappelant que l’opinion publique en avait beaucoup voulu à l’ex-président George W. Bush en 2005 qui avait tardé à réagir après le passage de Katrina.
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