Journal d'Haïti et des Amériques

Un dialogue haïtien sans avancée et des violences à Tabarre

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À l’issue de trois jours de discussions en Jamaïque, les différentes forces politiques et organisations de la société civile ont fait six propositions pour tenter de sortir de la crise politique et sécuritaire, mais sans parvenir à un accord, alors qu’en Haïti, au même moment, des violences ont secoué la commune de Tabarre.

Le Premier ministre haïtien, Ariel Henry, le 20 juillet 2021 à Port-au-Prince. (Image d'illustration)
Le Premier ministre haïtien, Ariel Henry, le 20 juillet 2021 à Port-au-Prince. (Image d'illustration) © Joseph Odelyn/AP
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Parmi les propositions faites lors du dialogue inter-haïtien, « celle du groupe dit de Montana qui envisage un exécutif bicéphale pour une période de transition », précise Alterpresse, et selon Gazette Haïti, l’idée a entraîné « des débats houleux ». Les participants n’ont pas pris de décision et se sont donné rendez-vous lors la prochaine réunion de la Caricom, la communauté des Caraïbes.

Au moment même où se déroulaient les discussions, des bandits ont attaqué, pillé et incendié la concession de l’entreprise Sunauto à Tabarre. Dans cette commune située à la sortie nord de Port-au-Prince, se trouve également le consulat honoraire de Jamaïque, par conséquent fermé jusqu’à nouvel ordre. La ministre jamaïcaine des Affaires étrangères précise qu’il n’y a pas de raison de croire à un lien avec les discussions de Kingston.

Toujours à Tabarre, la célèbre journaliste Marie-Lucie Bonhomme a été agressée. Plusieurs dizaines d’hommes lourdement armés ont fait irruption chez elle vers trois heures du matin, ils ont saccagé la résidence, menacé de mort la vedette de Radio Vision 2000 si elle ne leur donnait pas argent et armes, selon un témoin anonyme cité dans la presse. Marie-Lucie Bonhomme a été conduite vers un lieu inconnu, auprès du chef de gang Vitelhomme Innocent qui l’a finalement libérée, loin de son domicile et sans voiture.

Rolando Alvarez, figure malgré lui de l’opposition au Nicaragua

L’évêque est détenu depuis août 2022, mais il était dans le viseur des autorités depuis le mouvement social de 2018, devenu une quasi-guerre civile. À l’époque, les prêtres apportaient des médicaments et de la nourriture aux étudiants sur les barricades, les accueillaient dans les églises et Rolando Alvarez a tenu des propos très engagés lors de ces homélies. Il a ensuite été condamné à plus de 26 ans de prison, en février 2023, après avoir refusé l’exil imposé à des centaines de prisonniers politiques. Une illustration de la répression contre l’Église catholique, qui représentait jusqu’à récemment le dernier espace permettant une certaine forme de liberté au Nicaragua.

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