Équateur: assassinat du candidat à la présidentielle, Fernando Villavicencio

L'émotion est vive en Équateur après l'assassinat de l'un des principaux candidats à la présidentielle. Fernando Villavicencio a été tué hier (9 août 2023) après un rassemblement politique à Quito, la capitale. Le centriste de 59 ans a été abattu de trois balles dans la tête par des hommes armés, alors qu'il montait à bord d'un véhicule. Journaliste de profession, il avait notamment révélé l'existence d'un réseau de corruption impliquant l'ancien président Rafael Correa.

Le candidat à la présidentielle en Équateur, Fernando Villavicencio, lors d’un rassemblement politique à Quito, le 9 août 2023. © KAREN TORO/REUTERS

« Maudit soit ce gouvernement qui n'a rien fait !!! Rien pour le protéger ! C'est un complot ! Devant le monde entier, je dénonce la responsabilité du gouvernement s'il nous arrive quelque chose. Nous tenons le gouvernement pour responsable, Correa et tous ses gangs criminels », a réagi la sœur de la victime Patricia Villavicencio. Trois jours de deuil national ont été décrétés. Le président équatorien Guillermo Lasso, s'est dit « indigné et choqué », il assure que ce crime ne restera pas impuni.

L’état d’urgence a été décrété. La date du scrutin a été maintenu au 20 août. « Qu'advient-il de la candidature de Fernando Villavicencio après son assassinat ? », s'interroge El Comercio. Le quotidien explique que, d'après la loi, si un candidat décède, son parti peut le remplacer par un autre candidat issu de ce même parti. Mais le journal rappelle que des doutes subsistent « quant à la capacité du mouvement Construye à remplacer Fernando Villavicencio ».

Présidentielle au Guatemala

Au Guatemala, le second tour de la présidentielle aura lieu dans dix jours, le 20 août 2023. L'assassinat du candidat équatorien qui fait réagir aussi dans le pays. « Cette douloureuse nouvelle devrait nous aider à réfléchir. Nous devons nettoyer nos élections des menaces, des discours violents et de la polarisation », a déclaré Bernardo Arevalo, candidat de gauche arrivé au second tour. Personne ne l’attendait dans ce pays marqué à droite. Un scrutin à rebondissement, avant même le premier tour, le Tribunal électoral avait éliminé plusieurs candidats dont certains favoris. Et après le premier tour, la justice a ensuite tenté de disqualifier Bernardo Arebalo. Fils de l’ancien président Juan José Arevalo, le premier président du Guatemala élu démocratiquement en 1945. La lutte contre la corruption est au cœur du discours du candidat et de celui de son parti. Il affrontera Sandra Torres, c’est sa troisième candidature à la tête du pays. Elle a été la femme du président Alvaro Colom à la fin des années 2000. Lorsqu’elle était Première dame, elle était connue pour son côté social, son discours s’est depuis sensiblement droitisé.

36 morts dans des incendies à Hawaï

Deux îles de l'archipel sont en ce moment ravagées par les flammes. 36 personnes ont perdu la vie. Des milliers d'autres ont été évacuées. Le feu est attisé par les vents violents de l'ouragan Dora à plusieurs centaines de kilomètres de l'archipel. Le président américain Joe Biden a annoncé que l’État fédéral mobilisait tous ses moyens sur place et notamment, les hélicoptères des Marines.