Il ne reste plus que quelques jours de campagne électorale avant le scrutin de dimanche (22 octobre 2023). Javier Milei, candidat anti-système et ultra-libéral, est toujours donné largement en tête dans les sondages et il espère même être élu dès le premier tour.

Le candidat populiste est crédité de 35% des intentions de vote et en théorie, son rêve peut devenir réalité dès dimanche (22 octobre 2023) car le système argentin permet à un candidat d’être élu s’il obtient plus de 40% des voix avec au moins 10 points d’avance sur le concurrent suivant.
Javier Milei impose le rythme de la campagne et en dicte les thèmes. Il a de nouveau critiqué la monnaie nationale au début de la semaine, la comparant à un déchet. Le président a décidé de porter plainte contre le candidat pour incitation à la peur publique, estimant que la dévaluation actuelle du peso était liée aux appels de Javier Milei, qui appelle les Argentins à ne pas épargner dans la monnaie nationale.
La guerre entre le Hamas et Israël vue d’Amérique latine
Javier Milei qui arrive en meeting avec un drapeau israélien, le président colombien qui accuse Israël de traiter les Palestiniens de Gaza comme les nazis l’avaient fait avec les Juifs… la situation actuelle est très présente en Amérique latine « et d’une manière générale, le conflit israélo-palestinien n’est pas un sujet périphérique, explique Christophe Ventura de l’IRIS, ce sujet fait partie de l’ADN de la vie politique et touche toutes les sociétés de près parce que dans beaucoup de pays, des communautés palestiniennes vivent depuis très longtemps. » Le Chili, par exemple, compte la plus importante communauté palestinienne au monde, en dehors des pays arabes, et on estime qu’entre 400 000 et 500 000 Juifs vivent en Argentine.
La plupart des pays latino-américains « convergent sur une position : demander un cessez-le-feu, des corridors humanitaires et de partir de la base des résolutions de l’ONU pour un règlement politique privilégiant une solution à deux États, résume le directeur de recherches à l’IRIS, le Venezuela et Cuba ayant des positions « très pro-palestiniennes » et Christophe Ventura ajoute « le conflit israélo-palestinien rouvre l’ensemble des thématiques, des alliances géopolitiques en général et il est clair que les pays latino-américains se situent dans ce conflit par rapport à leurs principes mais aussi sont très attentifs aux positions de leurs alliés et le rapport de force entre ces alliés. Il est clair que le Venezuela ou d’autres vont regarder plus facilement ce que disent la Russie ou la Chine et pas les États-Unis. »
Le journal de la 1ère
Six associations environnementales unies contre l’orpaillage illégal en Guyane.
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